X >Poète français né à
Cambrai le 19 mars 1857 et mort à Paris le 7 février 1930 à l'âge
de 72 ans, dix mois et 19 jours (moins quelques heures).
La légende veut, écrit Charles le Goffic,
que, sur les bancs du lycée, il ait déjà fondé une revue, la Ligue
des poètes, qui prétendait réagir contre les audaces des
nouvelles écoles.
On ne saurait, en effet trouver un
poète moins révolutionnaire.
Son ambition fut de marcher dans les voies de ses
grands aînés dont Chénier (Constantinople 1762 - Paris 1794), Lamartine (Mâcon 1790 - Paris 1869) et Casimir Delavigne
(Le Havre 1793 - Lyon 1843) dont il admirait les Élégies patriotiques et, en particulier, les deux vers suivants :
«Eurotas,
Eurotas, que font ces lauriers-roses
Sur ton visage en deuil, par la mort habité ?»
(Que Casimir fait habilement rimer avec écloses et captivité. - Note du traducteur)
Sully Prud'homme (René François Armand, dit - Paris
1839 - Châtenay-Malabry 1907 - Prix Nobel et académicien) fut conquis par le
jeune homme frémissant et pudique que fut, au départ, Auguste Dorchain et qui
fit paraître en 1881 ses premiers vers sous le titre de la Jeunesse
pensive.
Polyeucte juvénile et célibataire, a-t-on dit,
de lui, à cette époque.
Coppée (François Paris 1842 - id. 1908) n'en pensait
pas moins et fut tout aussi accueillant que Prud'homme en l'appelant «Mon
petit Dorchain».
En 1885, il s'essaie au théâtre avec Conte d'avril inspiré de la Nuit des rois de Shakespeare mais élagué de son burlesque et
ramené à quelques épisodes délicats entre Viola et Orsino.
Marié en 1894 à Marie Barthélémy, comédienne à
l'Odéon, il publie un second recueil de poèmes, Vers la lumière, mais
son inspiration première semble avoir laissé place à l'apaisement légitime des
joies du mariage que souhaitait vraisemblablement sa scrupuleuse jeunesse.
À sa mort, un troisième recueil en préparation est
resté non publié.
Certains historiens et
critiques d'art rapportent qu'il aurait eu une liaison avec Méry
Laurent, née Anne Rose Suzanne Louviot, qui aurait eu des liaisons
similaires avec Théodore de Banville,
François Coppé, Manet, Mallarmé, etc. (note de Madame D. Chabaud de Saint-Pierre).
Cliquez ICI pour voir quelques photos de Méry Laurent.
Une rue, à Paris porte son nom dans le quinzième
arrondissement (quartier Necker) : débute au 55 de la rue de la Croix Nivert
(angle Joseph Liouville) et finit 1 rue Meilhac (angle Quinault). - Longueur :
50m., largeur : 12m. - Métro Cambronne.