Vol. XXXV,  n° 1 & 2 - v. 4.1 Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois Septembre/octobre 2024
 

Édition spéciale - Double 

Voir la note de l'éditeur. Après ce qui suit :

 

Septembre

Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
1
La Wehrmacht
envahit
la Pologne
1939
2
Le Japon
capitule face
aux États-Unis
1945 
3
 Napoléon III
prisonnier
à Sedan
1870
4
La ville de
Paris est 
libérée
1944
5
Naissance
de
Louis XV
1638 
6
Naissance
de
Sigmund Freud
1856
7
Début
du Blitz à
Londres
1940 
8
Destruction
du temple de
Jérusalem
an 70
9
Décès
de Henri de
Toulouse-Lautrec
1901 
10
Premier no.
du Canard Enchaîné
1915
11
Attentant
du World
Trade Center
2001 
12
Mussolini
est libéré
par les nazis
1943
13
Victoire
des Athéniens
à Marathon
490 av. J.-C.
14
Mort
du marquis
de Montcalm
1759 
15
Première loi
antisémite
en Allemagne
1935
16
Mort
de
Louis XVIII 
1824
17
Publication :
Constitution
américaine
1787
18
La France
abolit la
peine de mort
1981
19
Défaite de
Jean le Bon
à Poitiers
1356 
20
Première
du Festival
de Cannes
1946
21
Décès
de
Virgile
19 av. J.-C. 
22
Création de la République
française
1792
23
Naissance
de Romy
Schneider 
1938
24
Mort de
Pépin
le Bref
768 
25
Départ de la
2e expédition
de Colomb
1493
26
Naissance de Théodore
Géricault
1791
27
Vercingétorix
se rend
à César
52 av. J.C. 
28
Théorie de
la relativité
(Einstein)
1905 
29
L'Italie
se retire
de la guerre
1943
30
Abandon de la Tchécoslovaquie 
à Hitler
1938

Octobre

Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
1
Proclamation
de la Chine
populaire
1949
2
L'Italie
attaque
l'Éthiopie
1935
3
Réunification
des deux
"Allemagne"
1990
4
Naissance
du calendrier
grégorien
1582
5
Enlèvement
de James
Richard Cross
1970
6
Assassinat
d'Anouar
el-Sadate
1981
7
Début de
la guerre de
Cent Ans
1337
8
Le duc de
Wellington
en France !
1813
9
Naissance
du futur
Charles X
1757
10
Exécution
d'Edith Cavell
à Schaerbeek
1915
11
Mort
de Cocteau
et Piaff
1963
12
Christophe
Colomb en
"Amérique"
1492
13
Arrestation
des Templiers
en France
1307
14
Bataille
de Hasting en
Angleterre
1066
15
L'"espionne"
Mata Hari
est fusillée
1917
16
Exécution
de Marie
Antoinette
1793
17
Révolte noire
aux Jeux de Mexico
1968
18
Les "Fauves"
font scandale
au Grand Palais
1905
19
Genséic
s'empare de
Carthage
439
20
Décès de
Muammar
Kadhafi
2011
21
Défaite
de Napoléon
à Trafalgar
1805
22
Crise
des missiles
à Cuba
1962
23
Soulèvement
à
Budapest
1956
24
Disparition
de
Pompée
79
25
Bataille
d'
Azincourt
1415
26
Naissance de
François
Mitterrand
1916
27
Napoléon
entre
à Berlin
1806
28
Élection
du Pape
Jean XXIII
1958
29
Première de Don Giovanni
(Mozart)
1787
30
Soumission
de
l'Irlande
1691
31
Naissance de
Johannes
Vermeer
1632

 Note de l'éditeur 

Pourquoi ce double numéro ?

D'abord ceci :

Extrait des procès-verbaux de l'Amicale des Journalistes du Castor™, 
Esplanade du Grand Marshall, Napierville, Québec : 

(Séance du 23 juillet 2024, présidée par Herméningilde Pérec, s.m.d., s.t.p. et et membre fondateur de l'Amicale des journalistes du Castor™ ci-après désigné sous le nom de L'Amicale.)

«A été arrêté ce qui suit, à l'unanimité.

«L'Amicale a entendu lire avec un sentiment de satisfaction sans mélange et avec une approbation absolue, les remarques de Madame Maud Tessier sur l'état de l'ordinateur-serveur via lequel est publiée l'édition hebdomadaire du Castor™ .

«L'Amicale  a offert ses remerciements les plus sincères à la dite Madame Maud Tessier.

«L'Amicale, en appréciant au plus haut degré les connaissances de Madame Tessier, a bien voulu en sus écouter les remarques de ses plus fidèles collaborateurs, dont, en particulier, celles de Madame Fawzi Malhasti, la poétesse de renom, et de Monsieur Simon Popp, s.t.o., qui, tous les deux se sont dits tout-à-fait d'accord avec sa proposition de remplacer ledit ordinateur- serveur qui avait, la semaine précédente, rendu d'âme après plusieurs années de service.

«Dans ce but, l'Amicale a pris en sérieuse considération une proposition émanant des susdits Fawzi Malhasti et de Simon Popp, secondé par le Révérend Chasuble, q.t. et Copernique Marshall, r.v., voulant qu'une somme appropriée soit allouée à Madame Maud Tessier pour l'achat d'un nouvel ordinateur-serveur.

«Ladite proposition ayant été approuvée et sanctionnée par l'Amicale, les membres présents n'ont pas jugé nécessaire de confier la gestion de cette somme à une autre entité que celle autorisée par son règlement 78a, paragraphe 9, alinéa ii.

«L'Amicale, a retenu par la suite, les propos de Madame Maud Tessier selon lesquels le transfert des données contenues dans le désormais désigné comme ayant été l' ex-ordinateur-serveur devra être effectué vers le futur ordinateur- serveur de même que les logiciels servant à les traiter, et que ces opérations pourraient prendre plusieurs jours
.

«Un comité de surveillance  ad hoc a été formé, à  la suggestion de tous les membres présents de l'Amicale... etc., etc.»

Dans les faits, les choses se sont déroulées comme suit :

Un : achat d'un nouvel ordinateur 

Deux : installation des logiciels appropriés.

Trois : transfert des données

Quatre : reprise des activités électroniques du Castor™.

Et c'est ainsi que l'édition de mois d'août du Castor™ a été retardé de plusieurs jours (et publié grâce au prêt de Madame Tessier de son ordinateur personnel) et que ceux des mois de septembre et d'octobre n'ont pu paraître avant le milieu (ou presque) du mois d'octobre.

La direction

    Simon Popp  

Poésie

Ayant assisté incognito à la dernière réunion du Club de lecture de la Librairie à Gauche adjacente au nouveau siège social du Castor™ (voir à la fin et dans la section "Publicité" de la courante édition), j'ai trouvé les propos tenus par notre Paul Dubé assez vagues même s'ils étaient accompagnés d'illustrations sonores.

Je suis en conséquence, et par la suite, entré en communication avec lui pour lui demander de plus amples explications.

On trouvera les réponses qu'il a bien voulu formuler aux questions que je lui ai posées dans la section "Lecture" ci-dessous  ; plus ou moins  quand même car elles n'éclaircissent pas précisément ni ne donnent des renseignements supplémentaires sur  deux points sur lesquels il a semblé insisté lors de son exposé et dont je ne suis pas prêt à admettre l'évidence :

  • que la poésie est peu lue
  • et elle est peut lue parce que peu de gens ne font pas les efforts suffisants pour en comprendre la nature.

M'enfin, tout est sujet à discussions...

Chose que j'ai retenue c'est la boutade de Louis Armstrong  qu'il a citée au début de son exposée, Louis Armstrong à qui une journaliste lui demanda un jour ce qu'était le jazz : «Madame, s'il vous faut le demander, vous ne le saurez jamais.»

Je l'ai retenue parce que je crois qu'on pourrait dire la même chose de la poésie, non seulement à ceux qui veulent savoir ce que c'est, mais à ceux qui sont convaincus de le savoir, qui n'en lisent jamais et surtout à ceux qui croient en écrire.

***

Fait divers

Reçu hier ma ration de deux ans d'encre. La dernière fois, j'en avais reçu pour trois ans : trente-cinq cartouches en provenance de ou des Indes, dans des sachets de cinq sur lesquels était écrit "Défense d'exporter". Probablement à cause du prix : la moitié de ce que je payais depuis plusieurs mois dans une librairie-bijouterie (sic) du centre-ville de Montréal et qui venait de fermer ses portes. Frais de livraison inclus.

Tout était une question de choix : ou je commandais par la poste, ou je me rendais dans une obscure boutique, à Laval dont on ignorait le nom et qui, selon ce qu'on m'avait dit, devrait en vendre parce qu'on pouvait encore s'y procurer des plumes Sergent-Major [*].

[*] Plumes métalliques utilisées dans les écoles françaises [**] pour l'apprentissage de l'écriture à la fin du XIXe siècle et jusqu'aux années 1970, une invention hollandaise introduite au XVIIe siècle à Port-Royal, venant des Pays-Bas où les jansénistes avaient des correspondants, et répandue en Angleterre à partir du milieu du XVIIIe siècle, ces plumes se répandant en France dans le courant du XIXe siècle, supplantant l'usage de la plume d'oie. (Wikipédia)

[**] Plumes également utilisées au Québec, selon un vieil ami digne de foi, né en 1940, que j'ai rencontré récemment lors d'un tournoi de babette près du village du Rapide-Danseur en Abitibi et qui m'a confirmé qu'il avait utilisé ce genre de plumes jusqu'à la cinquième année de son primaire.

Pourquoi j'utilise encore une plume avec des cartouches ? - Parce que j'ai deux problèmes concernant l'écriture -  trois si je compte celui de l'utilisation des claviers d'ordinateur. 

Ce problème numéro trois, puisque je le mentionne, provient du fait que selon la marque de ses fabricants, que ce soit Dell, Gateway, Acer, etc., changent de forme régulièrement (selon, je suppose, les prix de leurs fournisseurs), leurs touches différant régulièrement de l'un à  l'autre. La preuve est dans le "u" accent grave utilisé qu'une seule fois en français dans le mot "où". (Sans compter les différentes interprétations qu'on donne aux touches F1 à F10 [ou F-12].) - Et dois-je mentionner la répartition des lettres selon les claviers AZERTY et QWERTY dont les lettres accentuées dépensent d'une ou deux frappes ?

Mais mon propos se rapporte plus à l'écriture qu'aux genres de clavier.

Le premier est que je suis incapable de me relire si j'utilise un crayon, un stylo à bille ou feutre pour prendre la moindre note. Certains attribuent ce problème aux faits que : 1) j'écris trop vite, 2) j'écris sur des bouts de papier, des cartons d'allumettes, des cartes de visite peu faits pour ce genre d'exercice, ou pire encore : 3) j'écris souvent après avoir consommé certaines boissons distillées. - Je suis prêt à concéder l'une ou l'autre de ces manies (?), mais mon problème vient d'une raison plus prosaïque :

Je souffre d'émènuite, une maladie fort grave dont la caractéristique consiste à confondre lors de leur écriture les "m", les "n" ou les "u" (sans compter les "v" et les "w", ni les "a" ou "o" dont j'oublie de fermer la boucle supérieure) qui, si l'on suit quelque peu les mécanisme de l'orthographie, consiste à déplacer l'instrument dont on sert pour écrire vers le haut et vers le bas de la façon suivante :

- haut-bas-haut-bas (demi-courbe vers le haut, courbe complète bas-haut et demi-courbe vers le bas) pour un "u"

- haut-bas-haut-bas (demi-courbe vers le haut, pic, remontée et demi-courbe vers le bas, pour un "n")

- haut-bas-haut-bas-haut-bas et même chose que pour un "n" mais avec une boucle supplémentaire après le premier pic et la première remontée pour un "m")

Il en résulte des mots comme "commencement" qui finissent par devenir des "cumuuenceuueut", de "pneus" qui deviennent des "puens" ou tout simplement des "tourtières" qui finissent par ressembler à des "toumtères".

Et la plume avec cartouche d'encre ? 

C'est que de l'encre, ça tache. Alors il faut faire attention. Écrire moins vite. Avoir sous la main un buvard et du papier adéquat.

Et comme, avec une plume et de la vraie encre, les gens nous regardent. Ça rend nos gestes plus importants.

(Ce qu'on peut écrire quand même quand on nous dit : «J'ai besoin de ça dans cinq minutes...!»)

Extraits divers

Ce que l'odeur peut-être affreuse chez les fleuristes...

À Toronto, il m'arrive souvent de vouloir mettre mon doigt sur la poitrine des gens pour leur demander s'ils existent vraiment car j'y ai souvent l'impression d'être dans une ville peuplée d'automates. À bien y penser, la même chose m'arrive régulièrement dans le West-Island.

Avec autant d'attention qu'une danseuse de cabaret en chômage qui enfile sa dernière paire de bas.

Il avait une voix qu'on aurait dit sortie d'une caverne.

Elle marchait avec une nonchalance qu'on ne voit que dans les librairies.

"'Quoi ?" me dit un jour un veuf. "Lui offrir un verre ? Il n'en est pas question : cette femme-là a quasiment mon âge ! - Elle pourrai être ma femme."

Certains romans ont une structure, plusieurs des motifs, d'autres ont des arabesques.

Avant le Nutella, il y avait du Map-O-Spread.

Ce produit peut contenir de la viande retirée mécaniquement de carcasses.

Elle ne connaissait absolument rien, mais quand avez-vous pour la dernière fois une femme s'arrêter à cause de ce détail ?

Simon

  Herméningilde Pérec


Dernière minute
(Car je nous croyais en vacances)

Je ne sais pas si cela a été noté par les membres les plus sagaces (j'allais écrire "les plus perspicaces" de la masse si fine et si intelligence de nos lecteurs - ce qui les ramène à un niveau intellectuel remarquable :

Il est rare qu'en nos pages nous parlons de faits courants, de politique ou de ces discussions qui se tiennent régulièrement dans les endroits où l'on sert des boissons fermentées (et même distillées), mais force m'est de constater que nous dégageons ainsi l'image que nous vivons dans un monde totalement inconscient de ce qui se passe dans le vrai monde, celui où la réalité est quotidienne.

C'est vrai.

H. Pérec

   Paul Dubé


David Gilmour

Est-ce qu'il y en a parmi vous qui connaissez David Gilmour ? Ce fut, le temps que le groupe a existé, le "mythique" guitariste de Pink Floyd. Il a été classé, si ça peut vouloir dire quelque chose, un des 100 meilleurs guitaristes de tous les temps [sic] (le 7e, je crois) devant (idem) Jimi Hendrix et je-me-souviens-plus-qui.

Né en 1946, il aurait aujourd'hui 78 ans et serait encore actif. Sa carrière a connu des hauts et des bas (mais des hauts mémorables) et, en plus, il a fait partie d'innombrables albums enregistrés par les plus grandes vedette internationale du Rock.

Vous pourrez en lire tous les détails (des pages et des pages) sur Wikipédia où vous apprendrez, entre autres, touts les détails concernant sa collection d'instruments de musique et, en particulier, de guitares.

Ce sur quoi on n'insiste généralement pas,  c'est qu'il fut également un excellent chanteur et, comme Mick Jagger, il a toujours parlé bien le français.

Tenez :

Le voici chantant, des Pêcheurs de perles de Georges Bizet (1863), la Romance de Nadir, enregistrée lors d'un concert, en 2002 :

Oh, ce n'est pas du roucoulement à la Tino Rossi, mais ça s'écoute très bien.

David Gilmour
J
e crois entendre encore.... 

paul

 
  Jeff Bollinger

Conseil aux représentants de commerce
(et à tous ceux qui voyagent pour leur travail)

Est-ce que l'étude de «La pensée parallèle des moines contestataires de l'Afghanistan de 1358 à 1371» vous dit quelque chose ? Son auteur, pourtant, fut, à une certaine époque fort connu : Phinéas de Norpois. Et en plus, cette étude contenait des cartes et des dessins originaux d'un certain Galléas III Viscontin, un spécialiste de la géographie afghane du XIII au XIV siècle. - Le tout fut publié en 20 volumes, à Paris, en 1954. - Je n'en possède qu'un seul, le 18e, sauf que les deux derniers ne contiennent qu'un index et une bibliographie.

Grâce à qui ? Grâce à Simon qui m'a enseigné le truc. Car ce que je viens de vous dire là, est un affaire de trucs.

Appelé à voyager continuellement, Simon s'est retrouvé régulièrement seul dans une chambre d'hôtel à l'heure du souper (dîner pour nos lecteurs européens et repas du soir pour le reste du monde, sauf le Québec) et, comme, me disait-il, il détestait manger seul à une table dans une salle à manger, il se dirigeait automatiquement vers le bar où dans la plupart des établissements on se fait un plaisir pour lui servir de la nourriture accompagnée d'un ou deux verres de boisson distillée, Simon ne buvant jamais de la boisson fermentée et, à l'occasion un verre de vin.

Or, dans un bar, qu'est-ce qu'on trouve autre que de quoi manger et ces boissons distillées ou fermentées ? Des clients généralement peu axés sur d'autres choses que des Martini, des Manhattan, des Screwdrivers et des complimentary peanuts, bref : des commis-voyageurs, des représentants de commerce qui s'ennuient prodigieusement et qui ne cherchent rien d'autres qu'à entamer des conversations avec leurs semblables.

«Deux, trois mois - et même deux ou trois semaines - de ces conversations, me disait-il un jour, on finit par en avoir jusque là de ces individus qui ne parlent que de sport, d'automobiles ou, pire encore, de leurs exploits et de leurs patrons qu'ils mènent par le bout du nez car ce sont les meilleurs vendeurs de leur produit, etc. etc., et qui devaient être au lave-auto quand la culture est passée dans leur quartier.

«Oh, ça m'a pris, poursuivit-il,  un bon bout de temps avant d'avoir la paix dans ces endroits. - Les lecteurs électroniques n'existant pas au début de ma carrière, je me suis pointé un soir - je peux te dire où : au bar du Hilton, à New York - avec... un livre. - Oui : un livre. Pas un de ces livres de poche contenant les Mémoires d'un ex-joueur de tennis ou de foot, mais un vrai livre. Relié. Couverture rigide et tout. Je ne me souviens plus du titre, ni de son auteur, mais ça faisait sérieux. Plus tard, je suis passé aux Pléiade, avec leurs rubans qui servent de signets. Plus tard encore, j'ai découvert encore mieux : un volume de la Pléiade, un t-shirt blanc et un chandail à manche longue noir. Le T-shirt donnait l'impression d'un collet romain semblable en tout point à ceux des pasteurs d'un église protestante comme il en existe des centaines aux USA.

«Et c'est ainsi que j'ai découvert la paix. Car a pu penser, un jour, qu'il serait agréable de parler à un ministre du culte en train de lire ce qu'un ministre du culte peut bien lire... dans un bar?

«Vers la fin, j'ai trouvé encore mieux : une reliure en imitation de simili-cuir - car y'a toujours un zouave qui veut savoir ce qu'on est en train de lire - avec, comme titre, un sujet si spécialisé qu'il ne peut pas s'agir de quelque chose d'intéressant... Un livre, par exemple sur :

"The Hooded Hadrosaurs of the Belly River 
  Series of the Upper Crestaceous Form...
"

«Suffit d'insérer dans cette reliure le dernier le Carré ou les Mémoires d'un ex-joueur de tennis ou de foot....

«Avec mon lecteur, je sors un cahier de notes dans lequel je fais semblant d'écrire. mais je voyage de moins en moins...»

***

Merci Simon. 

Ma reliure ces temps ci ? Elle porte le titre de :

(Je le rappelle au cas où vous l'auriez oublié car je l'ai mentionné au tout début.)

La pensée parallèle des moines contestataires 
de l'Afghanistan de 1358 à 1371
 Phinéas de Norpois.
Cartes et des dessins originaux :
Galléas III Viscontin
Paris
1954

 Ce titre m'a été inspiré par un album d'Achille Talon (!), le personnage d'une bande dessinée créé par Greg en 1963 pour le magazine Pilote, et éditée par Dargaud (Belgique) sauf que je ne me souviens plus duquel.

Jeff

   Fawzi Malhasti


Texte choisi

Un poème sans rime
(écrit par un malentendant)

L’homme insulté‚ qui se retient
Est, à coup sûr, doux et patient.
Par contre, l’homme à l’humeur aigre
Gifle celui qui le dénigre.
Moi, je n’agis qu’à bon escient :
Mais, gare aux fâcheux qui me scient !
Qu’ils soient de Château-l’Abbaye
Ou nés à Saint-Germain-en-Laye,
Je les rejoins d’où qu’ils émanent,
Car mon courroux est permanent.
Ces gens qui se croient des Shakespeares
Ou rois des îles Baléares !
Qui, tels des condors, se soulèvent !
Mieux vaut le moindre engoulevent.
Par le diable, sans être un aigle,
Je vois clair et ne suis pas bigle.
Fi des idiots qui balbutient !
Gloire au savant qui m’entretient !

Alphonse Allais

***

     Et puis ceci :

Qui n'aime pas le Titanic ?
Demain, on revendrait des billets pour la même traversée
Qu'il y aurait une foule pour en acheter

Pour faire naufrage
Quoi ? Nous faisons tous naufrage, non ?
Et la plupart du temps, seul.
Mais en groupe, avec des amis,des serviteurs,
Après un bon souper, orchestre et lumière... Ah !

Et le monde entendrait parler de nous,
Serait triste... Enfin, comme on doit l'être.
Y'aurait des livres, des films, des docus sur notre misère.
Pour rappeler à nos petits enfants qui nous étions.

Pas si terrible, dans le fond :
L'eau froide est un anesthésique.
Très rapide d'ailleurs.
Et les cris qui nous entoureraient...

Nous mourons tous, mais en première ?

D'après David R. Slavitt [*]

 Fawzi

[*] Né le 23 mars 1935, David Rytman Slavitt est un écrivain, poète et traducteur américain. auteur de plus de cent ouvrages. - Il a, au cours de sa longue vie, écrit une importante quantité de romans et de nombreuses traductions d'auteurs grecs et latins. Slavitt a, entre autres, écrit plusieurs romans populaires sous le pseudonyme de Henry Sutton, à partir de la fin des années 1960 dont  L'Exhibitionniste (1967) qui fut un best-seller avec des ventes de plus de quatre millions d'exemplaires. Il a également publié d'autres romans ou récits sous les pseudonymes de David Benjamin, Lynn Meyer et Henry Lazarus. (Wikipédia)

   Copernique Marshall

Microsoft, Apple, Dell, Gateway et cie

    «MTBF : Mean Time Before Failure» - Vous vous en souvenez ?

C'était, au début de la micro-informatique, une expression qu'on utilisait pour indiquer  la durée de vie moyenne des disques durs (hard disks) lorsqu'on Elle était suivi d'un nombre d'heures qui pouvait varier énormément. Généralement entre cinq et dix mille.

On l'a, hélas, avec le temps, supprimée, les utilisateurs d'appareils informatiques s'étant habitués à la désuétude programmée.

Je viens de vérifier :

Le prix d'un :

APPLE - IPHONE 15 PRO MAX BLUE TITANIUM

$4,291.84

Y'a comme une exagération quand même, non ?

Copernique.


Il y a dix ans dans le Castor  


De notre disk-Jockey (Paul Dubé)


C'est la vie

Je suis revenu à un de mes idoles des années cinquante et soixante la semaine dernière et j'ai pensé à la liste que Copernique nous a laissée des moments qui, selon lui, devraient être considérés remarquables du Rock n' Roll  et dans laquelle il mentionne le nom de Chuck Berry pas moins de quatre fois et, en particulier de son You Can't Catch Me (1956) et de son Rock n' Roll Music (1957).

Je me suis souvenu du nombre de 45 tours que j'avais dans ma modeste discothèque d'alors où figuraient à peu près tous les enregistrements qu'il avait gravés chez Chess Records et que l'on retrouve, aujourd'hui, dans des dizaines de compilations : Chuck Berry's Greatest Hists, Chuck Berry's All Time Hits, Chuck Berry :Pionner of Rock n' Roll, etc., sauf que tous ces "hits" sont des années cinquante alors qu'il a continué à en créer d'autres jusqu'à la mi-soixante (en fait, son dernier grand succès date de 1972) et c'est d'un de ses enregistrements de sa deuxième décennie que j'ai "redécouvert" la semaine dernière et auquel j'aurais dû faire attention lors de la création, par Quentin Tarentino, d'un long métrage, aujourd'hui devenu film-culte : "Pulp Fiction" (1994).

Si votre mémoire est fidèle, vous devez vous souvenir que, dans ce film, John Travolta doit servir de chaperon à la fille d'un gangster qui ne cesse, au cours d'une soirée, de multiplier des situations embarrassantes. À un moment donné, elle décide, dans une discothèque, de participer (avec John) à un concours de danse où, parodiant son rôle dans "Saturday Night Fever" (17 ans plus tôt), Travolta se voit obligé de danser un twist avec la fille du gangster en question, interprétée par Uma Thurman.

Et sur quoi dansent-t-ils ?

Sur une chanson de Chuck Berry, composée alors qu'il était en prison (longue histoire) et qui fut publié, par Chess, en août 1964. - Cette chanson a porté au moins trois noms : "Teenage Wedding", "C'est la vie" et "You Never Can Tell". Et c'est celle-là qui sera mon enregistrement de cette édition du Castor™.

La voici, dans sa version originelle :

Chuck Berry - You Never Can Tell 

Vous la trouverez, sur YouTube dans au moins dix autres versions par : Chuck Berry (deux, trois versions "live"), Bruce Springstein, Rudd van Ingan, Jerry Williams, The Express Band, Rock Voisins (sic), Bill Wyman, Jerry Garcia... y compris par le Docteur House lui-même, Hugh Laurie.

Si vous la désirez en Country, essayez la version d'Emmylou Harris :

https://www.youtube.com/watch?v=Z1lQOnqIECI

Mais il en existe beaucoup d'autres.

La version la plus endiablée est sans doute celle qui suit par un pianiste-chanteur danois du nom d'Esben Just :

https://www.youtube.com/watch?v=dOhmDOBn7Jw

Et puis la version Travolta-Thurman (en vidéo) se trouve également sur YouTubem y compris celle qui suit avec  lune introduction par un faux Ed Sullivan et une fausse Marilyn Monroe :

https://www.youtube.com/watch?v=QYVc4v1gfgg

paul

Lectures


Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres, revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction du Castor™ ni celle de l'Université de Napierville.

 

À propos de la poésie

Dans sa "courte" introduction au sujet de la poésie lors de la dernière réunion du Club de lecture de la Librarie à Gauche (l'adresse de cet établissement et les dates de ces réunions sont données plus loin), Paul Dubé a mentionné qu'être capable d'apprécier de la poésie est une qualité, un disposition innée, une inclination, un don naturel, présent dans chaque individu, mais que peu s'en servait, faisant sans doute allusion au célèbre extrait d'«À la recherche du Temps perdu» où Proust dit que :

«La grandeur de l'art véritable [...] c'est de retrouver, de ressaisir, de nous faire connaître cette réalité loin de laquelle nous vivons, de laquelle nous nous écartons de plus en plus au fur et à mesure que prend plus d'épaisseur et d'imperméabilité la connaissance conventionnelle que nous lui substituons, cette réalité que nous risquerions fort de mourir sans l'avoir connue, et qui est tout simplement notre vie, la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie, par conséquent, réellement vécue, cette vie qui, en un sens, habite à chaque instant chez tous les hommes aussi bien que chez l'artiste. Mais ils ne la voient pas, parce qu'ils ne cherchent pas à l'éclaircir. Et ainsi leur passé est encombré d'innombrables clichés qui restent inutiles parce que l'intelligence ne les a pas "développés".»

Pressé de définir ce qu'il appelait "la poésie", Paul a dû y réfléchir longuement parce que ce n'est qu'après quelques jours qu'il m'envoya la définition suivante en précisant qu'il n'en était pas satisfait, "la poésie, écrivait-il, étant l'expression des sensations à l'origine de nos pensées plutôt que ces pensées revues et corrigées  par la logique ou la raison". 

«La poésie n'est ni non plus un style littéraire en ce sens qu'elle aurait une forme et des règles à respecter, mais bien une façon de décrire la réalité dans ces situations où les mots seuls ne peuvent pas réussir. Elle utilise des mots, certes, mais également des images, qu'elles soient facilement compréhensibles, métaphoriques ou non, et des sons et des rythmes qui, ensemble, créent une atmosphère dans laquelle un écrivain peut exprimer des émotions et des pensées qui dépassent ce que la langue ordinaire ne peut pas révéler. 

«De plus, la poésie ne se contente pas de décrire la réalité ; elle l'interprète, la réinvente, la présente d'un point de vue nouveau qu'une simple description  aussi précise qu'elle puisse être ne peut pas exprimer.»

«En jouant notamment, ajouta-t-il, avec la musicalité des mots, les poètes explorent la beauté, la douleur, l'amour, la perte, la joie, jusqu'à l'inconnu, et le dépaysement. Ils créent un espace où les règles du langage peuvent être brisées, modifiées ou transformées, permettant ainsi une liberté d'expression totale.

«La poésie peut être exprimée de différentes façons. Ces poèmes, puisque c'est à eux généralement qu'on se réfère quand on en parle, peuvent être écrits selon des formes précises - certaines comme le sonnet, le pantoum, la ballade sont très connues -  ou sans forme ; ils peuvent être brefs, comme les haïkus, ou longs, comme certaines épopées.

«On peut également, en lui ajoutant de la musique la chanter ou la déclamer ou encore l'insérer dans les dialogues de pièces de théâtre. 

«La poésie invite à l'introspection, elle éveille des sentiments, des réminiscenses, elle questionne et inspire. C'est une voix intérieure qui murmure des vérités cachées que l'analyse raisonnée ne peut pas déceler, un pont entre le visible et l'invisible, entre le réel et l'imaginaire. C’est cette capacité à transcender le quotidien, à capturer l’éphémère et à le rendre éternel, qui fait de la poésie un art intemporel et universel.

«Mais s'il vous faut demander de l'expliquer...»

 *** 

Puis, après m'avoir écrit tout cela, il ajouta :

«Mais tout cela est bien beau, mais ça n'explique pas pourquoi il y a si peu de gens qui lisent de la poésie. Malheureusement, on peut dire à peu près la même chose en ce concernent ceux qui en écrivent (ou sont convaincus d'en écrire) ou qui se disent poètes.

Ici, je pense à Léautaud qui disait que, récipiendaire d'un prix littéraire, il se considérerait déshonoré. Autant dire la même chose de la majorité de ceux qui se disent poètes...

Ma bibliothèque contient trop de ces plaquettes, opuscules, fascicules, brochures, recueils, livrets, tous publiés à compte d'auteurs, y compris d'innombrables cahiers de paroles de chansons qu'on m'a trop souvent demandé de commenter et qui, dans l'ensemble,ne sont que des suites interminables de lieux communs, de choses sans aucun sens, de banalités sur l'amour, la mort et la joie de vivre (ou le désespoir) , et puis souvent que des bouts rimés si pauvres qu'on aurait dû les imprimer sur du papier monnaie... Au moins, ils auraient pu ainsi être échangés contre une bière ou un sandwich.

«Mais j'ai déjà écrit là dessus : ou je ne comprends absolument rien à ce que les gens appellent "lire", ou... ce que je pense de la littérature n'a rien à voir avec la réalité.

«Voir à ce sujet l'introduction à une causerie sur les Best sellers et les prix littéraires (et pourquoi on ne devrait pas les lire) où il est dit que ce n'est pas parce que les gens ont appris à déchiffrer des signes, des lignes, des carrés sur une page qu'ils ont appris à lire.»

Tout à fait d'accord, Paul : ceux qui ne lisent pas de poésie n'ont pas appris à en lire, mais je me pose d'autres questions par rapport à son utilité :

  • Qu'est-ce que la poésie continue à ajouter à ce que la psychologie ou la psychanalyse nous a révélé sur nous-mêmes ?

  • Pourquoi écrire en vers (avec rimes ou pas) alors que la prose aurait tout aussi bien exprimer la même chose ?

    Pourquoi appeler une suite de courtes phrases sans point ni virgule, mais avec un retour à la ligne après chacune... un poème ?

    Pourquoi appeler poème un texte composé d'une suite de courtes pensées sans images qui ne sont que de brèves descriptions d'une banale réalité ?

  • Est-ce que, vraiment, toutes les sensations, qu'elles soient physiques ou psychologiques, méritent d'être exprimées ?

    Je pense en disant cela aux descriptions sans fin et souvent trop détaillés de souffrances ou de bonheurs que ceux ou celles qui les écrivent ne veulent pas admettre que tout être vivant a eu, a et aura des moments similaires.

    (D'où, sans doute, la prolifération de ces romans ou biographies dits de catharsis...)

Mais surtout :

  • Qu'est-ce qui distingue un "poète" d'un autre écrivain ? Pourquoi le lire, lui (ou elle) plutôt qu'un autre écrivain ? Qu'a-t-il (ou elle) a à nous dire qu'il (ou elle) ne peut nous écrire autrement ?

***

   Note :

Rencontré récemment un ex-guitariste (orchestre d'amateurs) qui a publié l'an dernier un livre (à compte d'auteur) sur la nature, les causes premières de l'être, la connaissance de soi à travers ses expériences, etc., etc. (un livre traitant de métaphysique, quoi) mais en vers... - Je lui ai demandé pourquoi "en vers" et il n'a pas su me répondre. - On devait se rencontrer à nouveau, son livre en main, mais je ne l'ai pas revu depuis.

J'ai pensé à René Char, mais aussi à un livre sur la littérature du XXe siècle où l'on décrivait À la rercherche du Temps perdu comme étant un roman dont la source était la "mémoire involontaire", c'est-à-dire un roman ou l'auteur décrivait ce qui c'était passé au cours de sa vie, mais de la façon la plus précise possible grâce à sa faculté de se replonger émotionnellement dans son passé.

On en aurait beaucoup à dire dans le même sens :

  • Crime et châtiment : un roman policier.

  • Guerre et Paix : la tentative de Napoléon de conquérir la Russie.

  • Madame Bovary : l'histoire d'une femme qui cherche à tromper son mari.

  • Une saison en enfer : les aléas d'un couple homosexuel.

  • Ulysse (de james Joyce) : description d'un jour à Dublin au début du siècle dernier.

  • Phèdre : l'histoire d'une femme à tendance incestueuse.

Simon Popp 

***

Pastiche, Proust, Maurois et Painter

D'abord ceci :

«Ce fut pendant un dîner au pré Catelan que M. De Norpois m'apprit que le gouvernement de la République avait décidé de le rappeler à l'activité et de l'envoyer comme chef de la délégation française à la Conférence de Londres sur les armements aériens. En félicitant l'ancien ambassadeur, je ne manquais pas de lui dire que je souhaitais depuis longtemps voir Londres et que sa présence en Angleterre serait pour moi une raison de faire enfin le voyage. Il me répondit, je crois, que les travaux de la conférence lui laisseraient malheureusement peu de loisirs, mais je l'écoutais mal car depuis un instant j'étais occupé à observer le violon solo qui, se détachant hardiment de l'orchestre et errant au milieu des tables comme une pointe d'avant-garde téméraire et sonore, restait pourtant, avec une étonnante exactitude, solidaire des mouvements et de la mesure de ses camarades, comme si un invisible quartier général avait par des ordres mystérieux et précis maintenu la liaison entre cet éclaireur mobile et le gros fixe de la trompe mélodieuse. Dès qu'un morceau était achevé, ce violoniste se penchait, l'archet baissé comme pour saluer de l'épée, vers les blondes Américaines dont les robes de couleur vives entouraient. telle une bordure de plantes vivaces. la plate-forme de bois vernissé, puis. revenant vers ses camarades qui l'attendaient, curieux et tranquilles, il leur apportait sur l'ennemi dont ils apercevaient de loin sous les bosquets les feux de bivouac roses, les renseignements qui devaient leur permettre de déclencher une nouvelle offensive harmonique.

«Souvent, la tête renversée en arrière et les yeux noyés de bonheur, il caressait d'un archet complaisant de grand air de Paillasse ou celui de Samson et l'on devinait que sous le couvert de ses notes longues, appuyés, insistantes, il croyait violer impunément le cœur des hautaines jeunes femmes, tel un Julien Sorel, dont le conservatoire eût été le séminaire, lisant un mauvais roman d'amour à la fière Mathilde de la Mole.

Mais comme dix heures approchaient...»

Qu'est-ce que c'était ?

Un pastiche de Proust écrit par André Maurois, l'auteur d'un des premiers grands essais sur  À la recherche du Temps perdu intitulé À la recherche de Marcel Proust, sous le titre de Le côté de Chelsea à propos duquel Georges D. Painter, l'auteur de la première grande biographie de Proust, écrivit dans sa préface :

(Les références bibliographiques sont donnés à la fin.)

«Dans le charmant pastiche de Marcel Proust dû à la plume d'André Maurois, Le côté de Chelsea, le narrateur d'À la recherche du temps perdu visite l'Angleterre au cours de l'été 1928 en compagnie d'Andrée, l'amie de sa regrettée Albertine. Il descend au Hyde Park Hotel, se promène dans Londres, rencontre à l'occasion de déjeuners, dans Chelsea, une partie de la noblesse et de l'intelligentsia anglaise de cette époque, tombe amoureux de la campagne du Surrey et, finalement, est épris du désir de rentrer en France.

«En dépit de son aspect comique et ironique, ce pastiche n'est pas dirigé contre Proust bien au contraire il ne s'agit pas d'un travestissement hostile mais d'une évocation courtoise et affectueuse du vaste génie de Proust. Les longues phrases sinueuses, mais en même temps ordonnées et limpides, le style imagé et l'esprit, la mystérieuse et profonde émotion avec laquelle le narrateur aborde et assimile l'univers inconnu de l'Angleterre sont proustiens à un degré hallucinant.» 

Commentaire :

Je ne sais pas si j'ai déjà mentionné ici ou ailleurs, mais l'un des deux premiers livres que je conseillerais à quiconque voudrait s'intéresser à Proust serait, en premier, l'étude que Maurois lui a consacré à la fin des années quarante mentionné ci-dessus. Le second serait le Proust par lui-même de Claude Mauriac (le fils de François) paru en 1953 aux Éditions du Seuil, peu avant la première édition d'À la Rechrche dans La Pléiade sous la direction de Pierre Clarac et André Ferre, en 1952-1954.

(Tel que mentionné plutôt, voir à la fin, pour les références, mais j'aimerais insister tout de suite pour mentionner que ces deux volumes se réfèrent à l'édition - toujours d'À la recgercge - parue chez Gallimard en 1947-49 et que leurs contextes sont difficiles à repérer sauf en format numérique).

Références :

Les deux volumes cités ci-dessus sont toujours disponibles en libraire :

Le côté de Chelsea d'André Maurois, avec la préface de Painter,  originellement paru chez Hachette en 1967 (144 pages), a été réédité (90 pages) chez l'Arbre Vengeur en octobre 2023.

Quant à À la recherche de Marcel Proust, paru chez Hachette en 1949 ou peu avant (mon édition - cinquantième mille - date de 1960 - 348 pages), il semblerait que sa dernière parution ait été publiée chez Mémoire du livre en 2003 (400 pages).

Pour la biographie de Proust par Painter :

Sa première parution, traduite de l'anglais et préfacée par Georges Cattau a eu lieu chez  Mercure de France (2vols.) en 1966-1968. Une édition revue, en un volume, corrigée et augmentée d'une nouvelle préface de l'auteur est parue encore une fois chez  Mercure de France en 1992, puis, en 2008), chez  Tallandier, coll. «Texto».

Et pour les autres volumes voir «Que lire sur Proust ?»  et «Lire Proust, oui, mais dans quel édition ?» déjà paru ici dans le cadre d'un Point de vue personnel.

paul

***

Toujours en préparation :

Marie-Claire Blais en dix pages...

et

Hubert Aquin en dix mots

qu'on nous promet depuis plusieurs semaines...

La direction

 

Dédicace


Cette édition du Castor est dédié à :



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(1940-2024)

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