
Boulanger, Georges, général et homme politique français né à Rennes en 1837 et mort à Ixelles, Belgique, en 1891, ministre de la Guerre (parti
républicain) de 1886 à 1887.
Sa popularité est due à divers coups d'éclat et des circonstances peu banales :
Il réussit à faire expulser du gouvernement le duc D'Aumale, le quatrième fils de Louis-Philippe ; il soutint les mineurs grévistes et invita l'armée envoyée contre
eux de se joindre à leur mouvement ; il améliora les conditions des soldats, etc., etc.
Sa prestance (à cheval) en fit une figure très populaire (Longchamp, 14 juillet 1886) et c'est suite à cet événement que l'un des chanteurs les plus populaires de
l'époque, Paulus inséra dans le deuxième couplet d'En
revenant de la revue les vers suivant :
«Ma tendre épouse bat des mains
Quand défilent les saint-cyriens
Ma bell'-mèr' pouss' des cris
En r'luquant les spahis
Moi j'faisais qu'admirer
Le général Boulanger»
Le succès de cette chanson fut énorme et ne fit qu'accroître sa popularité.
Ayant su rallier et grouper autour de lui tous les mécontents, de l'extrême gauche à la droite dure et nationaliste, il fut triomphalement élu dans plusieurs
départements (ainsi qu'à Paris) mais plutôt indécis (certains disent velléitaire), il renonça en 1889 à faire le coup d'état qui allait le porter au pouvoir - pourtant appuyé par tous - et
il s'enfuit en Belgique.
Condamné à la prison à perpétuité par contumace, il finit par se suicider sur la tombe de sa maîtresse.
Ce qui avait fait dire à Clémenceau : «Il est mort comme il a vécu : en sous-lieutenant.»