Soldat français
d'origine italienne et polonaise, Wilhelm Apollinaris de
Kostrowitzky dit Guillaume Apollinaire né à Rome
le ou peu avant le 26 août 1880, date à laquelle il fut déclaré à l'état
civil sous le nom de Guillaume Albert Dulcigni par une sage-femme qui
précisa que ses parents ne voulaient pas se faire connaître.
Le 29 septembre il fut baptisé en l'église
san Vito sous le nom de Guillaume (Albert Wladimir Alexandre) Apollinaire à la demande d'une certaine Angelica de Kostrowitsky qui
ne négligea pas de le reconnaître officiellement, le 2 novembre, comme
étant son fils naturel.
Sa carrière militaire débute en décembre 1914, non
sans difficultés, sa demande initiale, en août de la même année, ayant été
refusée du fait qu'il était étranger.
Naturalisé français, le 6, il est incorporé au 38e
régiment d'artillerie de Nîmes.
En avril 1915 il est au front où lui sont très vite
octroyés les gallons de brigadier.
Le 24 août, il est promu maréchal des logis.
Le 20 novembre, il passe dans l'infanterie où
il est affecté au 96e régiment avec le grade de sous-lieutenant.
Le 17 mars 1916, vers 16 heures, dans une tranchée du
bois des Buttes près de Berry-au-Bac (Aisne) un éclat d'obus le blesse à la
tempe. - Évacué le lendemain via l'ambulance la plus proche, il est opéré à 2
heures du matin. - Une incision en «T» permet d'extraire plusieurs petits
éclats de la région temporale. - Le 20 mars, de l'ambulance, il est dirigé sur
l'Hôtel-Dieu de Château-Thierry puis, de là, le 28 mars, il est transféré au
Val-de-Grace, à Paris. - Le 10 avril, à sa demande, il est à nouveau transféré
à l'hôpital italien du Quai d'Orsay où son ami, Serge Férat est infirmier.
Vers la fin d'avril, sa plaie s'est presque
complètement cicatrisée mais des évanouissements et la paralysie partielle de
son côté gauche inquiètent ses médecins.
Le 9 mai, il est transporté à la villa Molière,
boulevard de Montmorency, à Auteuil, où il est trépané par le docteur
Beaudet.
En août, la tête bandée, il est de retour chez lui
mais, malgré sa blessure, il n'est toujours pas,
au début de 1917, démobilisé. Officiellement, il est toujours affecté à la «Direction
générale des relations [du Commandement] avec la Presse»
(la Censure). - En juillet, il quitte ce poste pour se joindre au cabinet
du ministre des Colonies.
En janvier 1918, une congestion pulmonaire entraîne
son retour à la villa Molière . - En novembre il doit s'aliter à nouveau,
atteint par l'épidémie de grippe espagnole qui désole Paris. - Malgré les
soins qu'on lui prodigue, il meurt le 13 novembre 1918.