Vol. XXXIV,  n° 9 - v. 3.4 Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois Mai 2024
 
Troisième édition

Mai

Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
    1
Naissance de
Joachim
du Bellay
1522
2
Chute
de
Massada
73
3
Napoléon
cède
la Louisiane
1803
4
Incendie du
Bazar de la
Charité
1897
5
Les Perses
s'emparent de
la Vraie Croix
614
6
Louis XIV
s'installe à
Versailles
1682
7
Les Pays-Bas
abolissent
l'esclavage
1859
8
Capitulation
de
l'Allemagne
1945
9
La France
soumet
la Corse
1769
10
Mort
de
Louis XV
1774
11
Ouverture
du magasin
Le Printemps
1865
12
George VI
remplace
Edward VIII
1937
13
Premières
apparitions
à Fatima
1917
14
Assassinat
d'
Henri IV
1610
15
Le Voyage
dans la lune

de Méliès
1902
16
Pierre le Grand
fonde
Saint-Pétersbourg
1703
17
Fondation 
de
Montréal
1642
18
Création
de Parade
(Jean Cocteau)
1917
19
Ann
Boleyn
décapitée
1536
20
Bonaparte
rétablie
l'esclavage
1802
21
Lindbergh
traverse
l'Atlantique
1927
22
Naissance
de Gérard
de Nerval
1808
23
Suicide
de Heinrich
Himmler
1945
24
Mac-Mahon
succède à
Thiers
1873
25
Naissance
de Josip
Broz TITO
1892
26
Naissance d'
Edmond
de Goncourt
1822
27
Attentat contre
Reinhard
Heydrich
1942
28
Les Croisés
chassés de la
Terre Sainte
1291
29
Les Turcs sont à
Constantinople
1453
30
Jeanne d'Arc
brûlée vive
à Rouen
1431
31

Votre première visite sur le site de l'Université de Napierville ?

Lisez cette page : Un monde à découvrir

Ce numéro :

Contenu :

Reynaldo Hahn, Poincarré, Gérard de Nerval, Jacques Chirac, Lady Gaga, Adolphe Tiers, Humphrey Bogart, Jackson Pollock, Madonna, Lucien Francoeur, Wolfgang Amadeus Mozart, Alfred Dreyfus, Led Zeppelin, Gaston Doumergue, Valéry Giscard D'estaing, Ann Boleyn, Louis XIV (et Louis XV), Edward VIII (et Henri IV), Arletty, Ludwig van Beethoven, Bernard Dimey, John le Carré, Alexandre Scriabin, Félix Faure, Charles de Gaule, Jean Cocteau,  François Bel-Ker, Heinrich Himmler, Béyoncé, Georges Pompidou, Miley Cyrus, Nagib Azergui, Edmond de Goncourt, Jean-Marie Le Pen, Gilles Rousseau, Joachim du Bellay, Alberto Manguel, Napoléon (Bonaparte et III), Marcel Proust, André Gide et Oscar Wilde, Jean Genet et Alphonse de Lamartine, Charles Lindbergh, Jeanne d'Arc, Edme Patrice Mac Mahon, Pierre le Grand, Jacques Brel, Céline Dion, Stan Laurel, les maréchaux Tito et Pétain, Mendès France, Maria Callas, Georges Brassens, Anton Bruckner, Jorge Luis Borgès, Taylor Swift, François Mittérand, Richard Heydrich, Joseph Haydn, Christoph Willibad Gluck, Britney Spears et... Georges Prêtre.

Index

Pour un INDEX de tous nos numéros, depuis Janv. 2018, cliquez ICI.

   
Chroniques

  Herméningilde Pérec


Deuil

Oui, tous les chroniqueurs et membres du personnel du Castor™ se sont déplacés la semaine dernière pour assister, à St-***, en banlieue de Québec, aux funérailles d'un de nos plus réguliers lecteurs dont nous avons appris le décès à la toute dernière minute.

D'où ce fâcheux retard dans l'émission de la courante édition.

Était-il important, ce lecteur ? 

TOUS nos lecteurs sont importants, mais celui-là plus que d'autres : ce fut un des tous premiers à nous lire dans notre électronique format.

Et puis y'a le fait que si, en célébrant de plus en plus d'anniversaires, il est inévitable de perdre ses grands-parents, ses oncles, ses tantes et même ses parents, ce n'est pas du tout la même chose que d'assister à une cérémonie funèbre concernant ceux qui normalement auraient dû nous survivre...

Or, celui qui est disparu fut un temps non seulement notre plus jeune lecteur, mais il est décédé dans ce qu'on appelle couramment la "fleur de l'âge".

Nos sympathies à son épouse et ses enfants.

Herméningilde

  Maud Tessier


Les jours se suivent...

Vous avez noté en la toute dernière page des éditions du Castor™ la photo d'un petit bâtiment avec une adresse qui ne veut rien dire ?

107 rue Lippée
Les Coteaux, Québec
J7X 1H2
Canada

Et bien cette photo et cette adresse ne paraîtront plus dans nos prochaines éditions - ou peut-être encore une dernière fois, en juin prochain - car dès le premier du mois de juillet, le siège social du Castor™ n'y sera plus.

Prochaine adresse ? Rue du marché, près de la Librairie À Gauche (voir nos petites annonces), à Salaberry-de-Valleyfield.

Détails à suivre.

Maude

    Simon Popp  

De mon temps ?

J'ai posé une question le mois dernier. Elle s'adressait à ceux qui me disent constamment que je devrais lire ceci ou cela :

«Est-ce que parmi les choses que vous me proposez, il y en a qui seront encore lu dans cinq ou six cents ans ?»

Jusqu'à présent,  je n'ai reçu aucune réponse.

Oh, j'aurais peut-être dû me limiter à cent ou même cinquante ans, mais je crains que ma question n'aurait pas suscité plus de réactions.

Voir plus loin...

Simon

  Jeff Bollinger

Tartempion et cie

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il n'y a jamais eu, en France, un ministre, premier-ministre, président ou même politicien dont le nom de famille était Dupont, Durand, Martin ou Lefebvre ?

Oh, il y en a peut-être eu, mais ils ont été si peu connus ou ils n'ont laissé, dans l'histoire, qu'un empreinte si minime qu'on les a oubliés, exception faite de l'abbé Dubois qui, sous la régence...

Par contre, la France a connu des noms comme Chirac, Mac Mahon, de Gaule, Faure, Poincaré, Doumergue, Pompidou, d'Estaing (pardon : Giscard d'Estaing), Mitterrand...

 Même que, parmi ses chefs d'opposition ou ceux qu'on voudrait bien oublié, on a eu des noms comme Pétain, France (Mendès), Laval (Pierre) , Le Pen, Bel-Ker...

Et que dire de Nagib Azergui fondateur, en 2012, de l'Union des démocrates musulmans français (UDMF) ? 

Jeff

   Fawzi Malhasti


Texte choisi

«La plage... Roger... Idéale... Alouette... Montjoye... Claude et Armande... L'Île au Trésor...

«L'été sur la plage... les convertibles... la bière... les chips...

«Les filles de Rosemont en bikini...

[une pause]

«La naissance de la tragédie..

Gilles Rousseau / Lucien Francoeur - Blue Jeans sur la Plage

---> Sur You Tube.

 Fawzi

   Copernique Marshall

Tout ça, c'est bien beau, mais...

Je relisais récemment un livre d'Alberto Manguel qui a vécu un temps en Israël, un temps au Canada, un temps en France, un temps aux USA et qui fut nommé directeur de la Bibliothèque Nationale de l'Argentine en 2005, succédant en quelque sorte à son héros de jeunesse Jorge Luis Borgès (qui y fut élu en 1955). Son titre : "Packing My Library" qui fut traduit en français sous le nom de "Je remballe ma bibliothèque : Une élégie & quelques digressions" (Actes Sud, 2019).

Dans ce livre Manguel parle des livres en tant qu'objets à la fois physique et intellectuels, comment il en est venu à léguer sa bibliothèque personnel (plus de 40,000 volumes) à la Bibliothèque Nationale de Lisbonne et de l'influence que les livres ont eu sur sa vie, insistant, vers la fin sur le rôle qu'il entendait jouer dans sa nouvelle fonction.

Beaucoup moins intéressant que son livre sur l'"Histoire de la lecture" (traduction en français de "History of reading" [1996] paru également chez Actes Sud, 1998), mais il y a un passage où tout-à-coup, comme s'il n'y avait jamais pensé, qu'il allait être en tant que bibliothécaire-en-chef, obligé de se transformer en :

"...comptable, technicien, juriste, architecte, électricien, psychologue, diplomate, sociologue, spécialiste en politique syndicale, technocrate, programmeur culturel..."

(Je cite de mémoire. La liste est beaucoup plus longue.)

En d'autres mots, il est devenu n'importe quoi sauf un bibliothécaire dont... 

 "La mission des  est d'améliorer la société en facilitant la création de connaissances dans leurs communautés

(définition trouvé sur Internet) et qui, forcément 

"doit posséder une culture générale et le goût de transmettre cette culture."

*

J'ai une amie bibliothécaire et ne lui ai jamais demandé si, lorsqu'elle a commencé à travailler, elle n'avait pas été surprise d'apprendre qu'EN PLUS du travail décrit ci-dessus il lui fallait également acheter des livres, les trier et en élaguer plus de la moitié au bout de deux, trois, quatre ans... alors que les grands classiques au nombre incalculable n'étaient lus que par une poignée de ceux qui allaient fréquenter son établissement...

Je parie que oui.

Si seulement elle était la seule dans cette situation.

Demander autour de vous ce en quoi consiste votre métier, votre profession, votre travail et vous verrez qu'on se fait de ces idées...

Demandez surtout à des personnes qui sont passés, je ne sais pas, moi, tiens : de bons vendeurs au poste de responsable des ventes ; d'excellents enquêteurs en celui qui distribuent des enquêtes à compléter à des subalternes ; de grands professeurs à  directeur d'une maison d'enseignement...

Personnellement ? Je n'ai jamais pensé, jeune, que j'allais, en tant que professeur, être obligé de lire et annoter, jours après jours, des idioties rédigées par des élèves qui n'ont jamais appris à écrire.

Mais qu'est-ce qu'on peut bien leur enseigner au primaire ?

Copernique

P.-S. : Voir le Castor du 6 août 2018 pour lire ce que Simon Popp disait d'Alberto Manguel.


    Simon Popp - 2 

Qui sommes-nous ?
    
(
Suite à ma chronique du mois dernier : DANS mon temps ou DE mon temps ?)

Je m'intéresse très peu à la vie quotidienne des écrivains que je lis ou celles des peintres dont j'admire les toiles, des compositeurs des sonates, trios ou quatuors que j'écoute et même celles des gens que je côtois. Bien sûr, je sais que Proust a écrit la majorité de son oeuvre dans une chambre tapissée de liège, que Beethoven a composé ses dernières oeuvres alors qu'il était sourd et j'ai une petite idée des frasques qui ont parsemé la vie de Jackson Pollock, mais de là à savoir si Gide ou Wilde enculait leurs partenaires ou non, si Céline était vraiment un antisémite ou combien d'absinthes Verlaine buvait par jour,  je laisse ça à ceux qui tiennent absolument à savoir si l'auteur d'Alice au pays des merveilles était un pédophile, Jean Genet un véritable voleur ou Bernard Dimey un ivrogne. Je suis, à l'instar de Proust, un véritable anti-Sainte-Beuve.

Dans ma propre vie, j'ai eu des amis et des amies - et plusieurs, pendant des années - dont j'ignorais à peu près tout de leurs vies privées.

Hier encore, on me demandait si une personne que je fréquente plus ou moins régulièrement depuis quelques mois était mariée ou non, j'ai répondu que je ne le savais pas ; si elle avait des enfants, oui, je crois, car je me suis souvenu vaguement qu'elle m'aurait parlé d'un fils ; si elle était à la retraite ou non...  aucune idée, ne lui ayant jamais demandé ; si elle avait un copain ou une copine... que je ne le savais pas. --  "Mais de quoi parlez-vous quand vous êtes ensemble ?" m'a-t-on demandé.

Réponse : "De musique !"

"Et avec untel ?" - "De cinéma !" - "Et puis cet autre avec tu corresponds depuis des années ?" - "De sport et des Rolling Stones..."

 C'est fou quand même ce que les autres peuvent s'imaginer ce que nous sommes. Pour ma part, j'en ai rencontrés plusieurs qui sont restés surpris d'apprendre - un exemple - que j'avais lu, et en profondeur, des auteurs que je n'aimais pas du tout, qui écrivaient dans un style pour épater la galerie et qui n'avaient rien à dire... parce que je m'intéresse à la littérature ; ou qui m'ont dit de ne pas être de mon temps  parce que je leur ai dit que je ne m'intéressais pas à la politique ou à ce qui les intéressaient, eux.

Combien de fois j'ai pris la main d'un personne et mis son index sur ma poitrine pour lui dire : "Pousse un peu. Tu vas voir qu'il y a quelqu'un  en ce bas mode qui ne pense pas comme toi..." - Un après-midi par exemple quand on m'a dit : "Ce soir, nous allons chez les ***. Tu vas voir, ce sont des gens que tu vas aimer..." Quand j'étais rentré la veille d'un voyage éreintant.

Ce qu'il y a de plus étonnant dans toute cette affaire, c'est que la plupart des gens refusent de nous dire qui ils sont, ce qu'ils aiment ou de s'expliquer quand on les questionne. Comme si - exemple dont je me sers souvent -, nous étions bleus quand on leur demande pourquoi ils sont rouges, libéraux plutôt que conservateurs. - Deux excuses : "Je n'aime pas me faire juger" et "Tous les goûts sont dans la nature."

Puis y'a les casse-pieds qui ne posent aucune question , mais qui insistent pour vous expliquer dans les moindres détails leurs vies sexuelles.

*

Vieillir
  
(Je trouve Monsieur Pérec bien charitable)

Oui, Gide s'est mêlé de politique en appuyant un temps le parti communiste pour le démolir par la suite (Retour de l'URSS) ; oui, Proust a donné son opinion (ses opinions plutôt car il n'a fait que citer ce qu'il entendait) sur l'Affaire Dreyfus ; oui, Lamartine s'est fait élire député ; oui Hugo a critiqué le régime de Napoléon III ; et de nombreux autres écrivains, artistes, se sont mêlés de politique et de revendications sociales, etc.

Sauf que, ce ne fut pas là leur meilleur apport à l'humanité.

Je ne sais pas à qui je disais ou j'écrivais il n'y a pas longtemps que Proust m'avait ouvert une vision du monde que, sans lui, je n'aurais pas pu connaître : celle du monde vu à ou au travers le prisme du TEMPS.

Être pour ou contre un régime politique, assister à une invasion d'une autre culture dans la sienne, voir ses principes religieux ou moraux disparaître au profit d'autres qui semblent amoraux (l'avortement, par exemple), ou constater la croissance d'une haine envers certains membres de la société dont on fait partie (les gens de couleur, les juifs)... sont, je suppose, des choses difficiles à absorber... constater... comprendre.

Je ne sais pas comment j'aurai réagi dans les années trente en Allemagne lors de la montée du nazisme, ni, en Pologne voir mon pays tomber sous la joug des communistes, ni, ici, étant anglophone me faire imposer le français au Québec (alors qu'on m'aurait enseigné pendant des années que nous, les anglophones, avions conquis le territoire dans lequel je suis né) - et je pourrais ainsi continuer longtemps.

Tout ce que je sais, c'est que le Québec dans lequel je suis né n'existe plus. Je le vois chez les jeunes, entre autres, à leur façon de s'habiller, de se comporter en public, de ridiculiser tout ce qui est du domaine de la religion, de considérer le travail comme une corvée et les patrons comme des exploiteurs, de se faire l'amour entre eux en changeant de partenaires au six mois, d'accumuler des dettes comme si l'argent n'avait aucune espèce d'importance... Tout cela ne fait que me rappeler que je suis né dans un pays (une patrie ? enfin : un coin du monde) et que je vais mourir dans un autre.

Or, tous ces changements, mis à part les guerres et les invasions ou les accidents naturels comme la peste bubonique, l'éclosion d'un volcan, un séisme suivi d'un tsunami dévastateur, qui entrainent des modifications profondes dans nos vies et que nous finissons par accepter, ne sont dans le fond que des accidents de parcours. non ?

J'imagine souvent prendre un groupe de citoyens actuels et retourner ce groupe cinquante, cent ans en arrière, que ce soit ici ou en France ou aux États-Unis... Que de difficultés auxquelles ils auraient à faire face.

Vaut mieux, dans ces conditions, vivre hors de son temps, mais, selon des principes depuis longtemps connus, vaut mieux se taire.

Je ne souviens plus (ah la mémoire !) qui a dit que passer pour un imbécile aux yeux d'un idiot est un délice de fin gourmet.

Simon

1...]

   Paul Dubé


Et si je vous disais que je n'aime pas les livres...

Non seulement les livres, mais les disques ; les vinyles, qu'ils soient de 20, 25 ou 40 cms, enregistrés à 33, 45, 78 ou 90 t/m, y compris les compacts haute fidélité ou non ; les cassettes audios ou vidéos ou les deux d'ailleurs ; bref : tout ce qui sert ou a servi à noter, conserver et , reproduire des textes des airs, des paroles, des images et que j'ai pu, depuis plusieurs années déjà,  transférer électroniquement dans un des disques digitaux faisant partie de mon ordinateur et auxquels j'ajoute systématiquement tout ce qui me tombe dans les mains (façon de parler), que ce soit une chanson, un documentaire, un film, ou même une pièce de théâtre télédiffusée quand ce n'est pas un ballet, un opéra ou un de ces rares spectacles ou un interview qui méritent une deuxième écoute.

S'agit de s'organiser pour être en mesure de se retrouver, mais il y a des logiciels pour ça. Celui que j'utilise et que je recommande à tout le monde, c'est le Everything disponible gratuitement à cette adresse : voidtools.com. - Il est rapide, tourne en arrière-plan, ne prend pas beaucoup d'espace et permet, quand on sait s'en servir, de retrouver en quelques secondes n'importe quoi à condition de l'inscrire dans le nom du fichier qu'on enregistre des informations comme l'auteur, le compositeur, l'interprète, l'année, le titre jusqu'au  numéro de l'opus s'il s'agit, par exemple, du deuxième ou huitième quatuor à cordes de Beethoven, Mozart ou Haydn ou La guerre de Troie n'aura pas lieu de Giraudoux.

Vous sauriez, si l'on vous en faisait la demande, retrouver en un instant un duo enregistré par Arletty et Reynaldo Hahn en 1934 ou le film dont vous avez oublié le nom, mais qui mettait en vedette Humphrey Bogart ? - Moi, oui.

Mais n'allez surtout pas me parler de disques vinyles acoustiques vs. les compacts digitaux. Renseignez-vous et vous verrez que depuis belle lurette les disques enregistrés digitalement sont fort supérieurs aux disques à aiguilles. - Quant à la haute fidélité, dites-vous que la reproduction des sons en provenance d''un orchestre symphonique dans votre living-room vous attirera des ennuis non seulement de votre voisin de pallier, mais des habitants du quartier où vous habitez. Et n'allez surtout pas tenter de recréer, même au beau milieu de nulle part, un concert de Led Zeppelin...

En passant, étirer chacun de vos bras loin de vos oreilles et frottez doucement votre pouce et votre index. Si vous êtes encore capable d'en déceler le son, c'est que vous n'avez pas encore endommagé outre-mesure  votre ouïe. - C'est ce qui me fait craindre le pire de ces jeunes dont on peut entendre la musique qui se dégage de leur mini hauts-parleurs en contact direct avec leurs oreilles, a deux mètres d'eux, dans le métro...

*

Oh, n'allez surtout pas croire que je n'ai pas de plaisir à prendre un livre relié en cuir pour en lire des extraits ou que je ne ressens aucune nostalgie à feuilleter un livre dont j'ai, jadis, découpé les pages.

Et puis, ces 33t sur la pochette desquels on pouvait lire en 14 et même 16 points des renseignements sur leurs contenus ; quel plaisir comparativement à la loupe dont il faut se servir aujourd'hui pour lire sur fonds de couleurs non reproduisibles les souvent insipides textes de chansons dont on se dispenserait volontiers (ou contempler en petite tenue l'interprète au glamour artificiel...)

*

Oui, il est vrai que mon appartement a l'air d'un musée avec ses pans de mur de reliures, de bibelots, de photos, de posters et de souvenirs en tous genres, mais en vieillissant, ce n'est pas traîner en soi un certain rappel de choses disparues ?

L'enregistrement de la semaine ? 

Un Maria Callas. Pour rappeler qu'avant Céline Dion, Lady Gaga, Miley Cyrus,  Beyoncé, Madonna, BritneySpears[*] et Taylor Swift, il y a eu des divas qu'on n'a pas encore réussi à oublier :

Christophe Willibad Gluck (1714-1787) - Alceste
Divinités du Styk - Acte 1 (1961)
Orchestre Nationale de la R.D.F. - Georges Prêtre
Salle Wagram Paris,

Bonne écoute !

Maria Callas

paul

[*] Britney Spears.... une idée que je me fais, mais il me semble que ça fait un bon bout de temps qu'on n'a pas entendu parler d'elle...

 

Il y a dix ans dans le Castor


Misogynie...

Misogyne. On m'a traité, moi !, de misogyne, récemment. Je me suis dit que c'était une blague, mais non.

J'ai tout de suite pensé à Brel et à Brassens parce que ce sont toujours eux qui me viennent invariablement à l'esprit quand j'entends le mot "misogynie". Pourquoi ? Parce que je n'ai jamais compris pourquoi la plupart des femmes que j'ai connues, et que je connais encore, adoraient et continuent d'adorer Brel tout en n'écoutant que d'une oreille distraite Brassens. Pourtant, je le répète souvent, s'il y a quelqu'un qui a écrit de très belles chansons sur les femmes, c'est bien Brassens alors que l'autre, mis à part son "Ne me quitte pas" (s'il y a des paroles qui mènent à rien, c'est bien celles-là : une sorte de bouteille à la mer qui n'aura jamais de suite), a écrit des choses épouvantables sur elles. - Pensez à : "Je pisse comme je pleure sur les femmes infidèles", à "Les biches", aux "Flamandes", mais oui, il a fait autres choses ("Les vieux amants", par exemple), mais comparées à "Saturne", à "La non-demande en mariage" et à beaucoup d'autres chansons de l'autre...

Puis après, j'ai réfléchi un peu et je me suis dit que si l'on me traitait de misogyne, c'est que ça devait être vrai, mais si je peux me permettre, je crois que je le suis à la Brassens avec son "Il n'y a pas d'amour heureux" car, peut-être à cause de mon caractère, parfois trop inquisiteur et souvent trop envahissant  (j'en suis conscient), mais sans une once, quand même, de jalousie, je n'ai jamais eu beaucoup de chance en amour. Toutes les femmes que j'ai aimées m'ont quitté ou m'ont dit la phrase qui tue. - La plupart des hommes la connaissent.  Il s'agit de l'assassinante :

"Je veux que nous nous en tenions à être bons amis."

... tandis que toutes celles envers lesquelles je suis resté ou j'étais indifférent se sont accrochées à moi comme des teignes. - J'ai donc été malheureux souvent.

Le pire, c'est que j'ai constaté la même chose, plusieurs et souventes fois, comme dit M. Pérec, chez les autres et chez les femmes en particulier... Chez des femmes bafouées, trompées, ridiculisées, par exemple, qui sont restées pendant des années esclaves de leur(s) stupide(s) conjoint(s) et qui ont, par la suite, refusé d'être aimées par des hommes qui leur auraient tout donné.

Si je suis misogyne ? Je suis prêt à l'avouer, mais pas encore complètement. Je suis, disons depuis quelques années, "méfiant". Et pour causes ("causes", au pluriel). Ce qui explique peut-être le comportement de celles dont je viens de parler (dans l'autre sens).

Faut dire qu'avec mes habitudes de vie de plus en plus bizarres, j'ai tendance à faire fuire les femmes, même si je suis encore présentable et, la plupart du temps, galant, poli, aimable, affable et relativement sociable ; même si je crois avoir, encore, un assez bon sens de l'humour ; et même si j'ai un appartement, une voiture et, visiblement de l'argent... Une proie, quoi. (Quoique, dans dix ans, malgré toutes mes qualités, j'aurai l'air, j'en suis sûr, d'un vieux-beau... déjà que...)

Ce qui m'amène à ceci, mais dans un tout autre domaine :

(En passant : il n'y a pas d'équivalent féminin pour le mot "misogyne". - Et pourtant...)

Ajout au 12 mai :

Il y en a un : misandre ! - Merci Jacques, merci Michel.

...

Parfois, il fait se rendre à l'évidence : les gens - même nos plus proches - ne nous connaissent pas ou très peu. - À cause, sans doute, de notre "personnalité sociale" sur laquelle George [Gauvin] semblait insister le mois dernier, me citant, citant Paul [Dubé] citant Proust... (Attendez qu'on cite "Gauvin, citant Popp, citant Paul citant Proust...")

Je vous en reparle aujourd'hui parce que, avant hier, je repensais à Georges Smiley, que j'ai mentionné dernièrement, et à qui John Le Carré fait dire, dans je-ne-sais-plus quel roman, qu'il voulait, à la retraite, devenir un "inoffensif excentrique"..

Je suis bien d'accord, comme me suggérait, peu de temps après, un de mes amis (le même qui m'a dit que j'étais misogyne), de laisser tomber l'épithète "inoffensif" (en ce qui me concerne), mais pour l'excentricité, vous repasserez : je suis un excentrique de la pire espèce et, lisant Copernique, le mois dernier, je me suis aperçu, qu'avec son habitude de déjeuner (luncher) tous les jours au même endroit, je n'étais pas le seul.

 D'ailleurs, ne le sommes-nous pas tous un peu ?

Un aparté (ou serait-ce une parenthèse ?) :

Oui, cher ami, je te promets que, lorsque je me promènerai tout seul et que je marmonnerai, je n'aurai pas un mégaphone.

Cela étant dit :

Vivant seul - enfin : la plupart du temps... - et ayant, au cours des dernières années, beaucoup voyagé - et travaillé (trop souvent à l'extérieur) -, je n'ai jamais eu le temps, vraiment, de m'occuper de mon environnement, de mon espace vital, bref : de mon appartement dont la décoration et les meubles datent, aujourd'hui, d'une lointaine époque (ou presque) où je vivais en permanence avec quelqu'un. Or, depuis que j'y passe de plus en plus de temps, je m'aperçois qu'il n'est vraiment plus adapté à mon "nouveau" style de vie ; "nouveau" ayant, ici, la signification de "par rapport à plusieurs années" : celui d'un célibataire d'un certain âge qui ne reçoit plus et... dont la table de la salle à manger est assez grande pour recevoir dix personnes à dîner. Ajoutez à cela quatre ou cinq pans de mur de bibliothèques (que j'élague depuis quelques mois), trois (sic) tables de travail, des garde-robes en n'en plus finir, des fauteuils dont je ne me sers que d'un, des lampes pour éclairer la Place de la Concorde, un immense buffet, huit horloges (re-sic), des bibelots et une tapisserie qui fait l'envie de plusieurs... - Je n'insisterai pas plus car vous aurez compris. - Et puis c'est grand, et donc, ça prend du temps à nettoyer ou à tenir dans un certain ordre, genre : "Où est-ce que j'ai mis le livre que j'avais dans les mains, hier ?"

Dans ce bazar qui ressemble plus à une boutique d'antiquaire (lire, en France : "brocanteur") qu'à une demeure, je m'aperçois que je n'occupe plus, depuis quelque temps, que le tiers du quart de l'espace. Mon chat, dans une journée,  malgré ses vingt heures de sommeil, circule à chaque jour à plus d'endroits que je ne le fais en une semaine.

Six jours sur sept, malgré que je n'ai plus grand travail à y effectuer, je passe donc une bonne partie de mes journées à mon ex-bureau, parce que là, au moins, au fil des ans, j'ai réussi à m'y installer convenablement ; avec les ordis, les imprimantes et les écrans aux bons endroits. - L'autre jour, je pensais à transférer à ce bureau ce dont je me sers à la maison ou, au pis aller, ramener ce qui se trouve dans ce bureau à mon appartement. Deux solutions pas très pratiques car mon appartement aurait l'air d'un bureau et qu'est-ce qu'un lit pourrait-il bien faire dans un bureau ?

Et le temps passe.

C'est ainsi que, depuis quelque temps, je consulte les petites annonces des maisons ou des appartements à vendre ou à louer non seulement à Montréal, mais en banlieue et puis carrément à l'extérieur des grands centres. Cela, après avoir rendu visite à des amis et connaissances qui sont déménagés, certains à plus de cinquante, soixante et même cent kilomètres de Montréal, loin surtout des plages et des pentes de ski. Absolument incroyables ce que l'on peut y trouver. À des prix, je ne dirais pas dérisoires, mais étonnants.

Et c'est là que j'en reviens à ma phrase du début : "C'est curieux comme les gens - même nos proches - nous connaissent peu ou pas."

On me dit que, si je quitte le centre-ville Montréal (où j'habite), je vais m'ennuyer à mourir, que je vais regretter ses festivals, sa Grande Bibliothèque, ses bars, ses restaurants, ses cafés, ses théâtres, ses cinémas... Pourquoi pas sa pollution tant qu'à y être  (ou ses mendiants, ses nids de poules, ses embouteillages et ses files d'attente) ?

Je reprends :

C'est curieux comme les gens - même nos proches - nous connaissent peu ou pas.

S'imaginent que nous ne changeons pas, que nous restons toujours les mêmes, avec les mêmes désirs, goûts, habitudes et les mêmes horaires.

Alors, à tous mes parents, proches, amis et ennemis, ceci :

- NON, je ne vais plus travailler en complet-cravate depuis au moins dix ans.
- NON, je ne bois plus de Scotch depuis autant d'années.
- NON, je ne reçois plus personne.
- NON, je ne vais plus au cinéma.
- NON, je ne vais plus au théâtre.
- NON, je ne vais plus au concert.

et :

- NON, je n'assiste jamais - et n'ai d'ailleurs jamais assisté _ aux manifestations festivaleresques.

Bon, y'a les bars. mais j'en fréquente déjà trop. Pourquoi ? Parce que, dès qu'on se met à me parler, je change d'endroit. Je n'ai rien à foutre des problèmes des autres. - Et des bars, il y en a partout (à ce qu'on m'a dit), fréquentés par la même faune de représentants de commerce, spécialistes en sports, politiques, cinémas et futurs ex-employés.

Ce à quoi j'aspire depuis quelque temps ? C'est à, avant de mourir, (excusez l'allitération) :

- Ne plus voir personne sauf deux amies (elles se connaissent) et pas plus que trois amis (se connaissent) dont un, en particulier.
- Relire certains livres.
- Me repencher sur certains compositeurs que je connais peu : Bruckner, Gluck, Scriabin....
- Mettre à jour ma correspondance.
- Me débarrasser de tout ce qui m'encombre.
- Vider mes garde-robes de tout ce que je ne porte plus depuis deux, trois et, dans certains cas, quatre ans, sinon plus.
- Me rendre à Paris une dernière fois.
- Abandonner tout espoir de rencontrer la dernière perle rare, celle qui pourra ouvrir mes tiroirs sans venir cracher sur ma tombe, quand je ne serai plus là.

et surtout :

- Cataloguer et distribuer aux bons endroits mes collections de livres et de disques pour que ça ne se retrouve pas en mille morceaux.

En ce qui a trait à ce dernier point, j'ai déjà commencé, ayant remis tous les livres que je possédais sur le cinéma à une cinéphile avertie ; tous mes dictionnaires, grammaires et autres livres sur les langues française et anglaise à une traductrice chevronnée ; tous mes disques pop anglais à une collectionneuse... Et je n'ai pas fini : le jazz est sur le point d'y passer et ce sera suivi de la musique classique de même qu'un très important fond sur la France de 1880 à 1918.

Dans ces conditions (et je n'ai fait que vous les résumer), quel intérêt j'aurais à conserver un appartement démesuré au centre-ville d'une banlieue de Napierville ?

Il y a, par contre, beaucoup d'activités dont je ne voudrais pas me départir : la proximité de centaines de boutiques en tout genre, y compris des endroits où je pourrai toujours me procurer des bouts de fils, un pré-ampli, de la papeterie ou de l'épicerie fine ; je ne voudrais pas être très loin, non plus, d'une, non pas grande. mais bonne bibliothèque, avec des endroits où l'on peut écrire et travailler en toute tranquillité. Il y a également de petites salles, entre autres, où l'on peut entendre, à l'occasion, de la musique de chambre et j'aime particulièrement un petit club de jazz que je fréquente depuis quelque temps, de même que - oh quel bonheur !   - être en mesure d'aller déjeuner, à pied, avec un copain en plein coeur de la ville. - Et puis, y'a des taxis, le métro, le médecin, et une quantité folle de bancs publics. Sans compter, à mon âge, la proximité des hôpitaux est une chose à laquelle on pense.

Pour le reste, je crois que je vais me remettre à porter les vêtements que je portais il y a trente ans, à ne pas me raser à tous les jours et, sur la rue, je vais faire semblant de chercher des mégots de cigarette sur les trottoirs. Peut-être qu'ainsi, j'aurai la paix.

Vous avez faites le lien, maintenant, entre ce que je suis et l' "inoffensif excentrique" dont je parlais au début ?

Voilà.

Petit passage à froid :

Parmi les inventions qui auront eu lieu au cours de mon existence, il y en aura eu au moins deux pour lesquelles il faudrait que je remercie des milliers de personnes :

1) les cartes de crédit et les cartes bancaires

et puis...

2) l'ordinateur.

Les deux, en fait, proviennent de la même source : l'informatique et, sans cette informatique, comment aurais-je pu, comme je le fais depuis des années, ne plus voir des employés de banque aux visages déplaisants, me rendre à Paris en moins de douze heures et passer trois jours, comme je l'ai fait, il n'y a pas longtemps, à St-Boniface, tout en ayant à la main, dans mon téléphone, mon lecteur ou mon mini-ordi, mes livres, ma musique, mes films...

...

Et puis... pourquoi pas ?

J'ai lu, avec beaucoup d'empathie, la chronique du mois dernier de George [Gauvin], empathie qu'on me reproche de ne pas toujours avoir, et je dois lui avouer que je pense peut-être un peu trop souvent, dans leurs recherches de l'âme-soeur, aux jeunes filles, jeunes hommes et autres personnes, ayant dépassé la vingtaine, trentaine, la quarantaine et même la cinquantaine, qui n'ont pas entrevu, ne serait-ce qu'une seule fois, quelqu'un qui aurait pu, justement, être l'homme ou la femme de leurs rêves..

C'est une grande malédiction que de se retrouver seul quand on s'attendait à autre chose, mais plus je regarde autour de moi, plus je vois qu'on ne prépare personne à cette éventualité de plus en plus courante.

Les relations sont devenues de plus en plus tenues, épisodiques même. On s'unit pour la vie au bout d'une semaine pour se séparer au bout de deux. À l'amour foudroyant suit rapidement la déception qui, elle, dure trois, six, douze mois et même plus. (Quoiqu'on m'a mentionné, récemment, le "rebond" qui réduirait la chose à quelques jours.)

Et puis, y'a le sexe qui mélange tout :

J'habite tout près d'un Cégep, dans le centre-ville de Montréal, là où les étudiantes sont âgées, en moyenne, entre 16 et 20 ans, et à la sortie des classes, je suis continuellement étonné qu'on laisse des jeunes filles de cet âge s'habiller, se maquiller, se présenter en public comme elles le font. - On aurait fustigé, à mon époque, les plus convenables d'entre elles.

Une remarque comme ça, en passant, mais qui me rappelle que rien ne s'enmieute.

Et je ne vous parlerai pas des bars des environs où, comme me disait une amie l'autre jour, il est facile de trouver un bonhomme différent avec qui coucher à tous les semaines ou même à tous les jours. - Ce qui m'amène à penser que s'il y a des bonhommes qui sont prêts à... y'a des femmes évidemment prêtes à... également.

Malheureusement, je ne suis pas ferré à glace sur ce chapitre.

D'ailleurs, comment ramener le bon sens dans tout cela ?

Permettez-moi quand même de ne pas faire de recherches sur le nombre de viols qui sont perpétrés chaque année dans le monde entier, car le viol est une chose qui me donne des cauchemars. Peut-être parce que j'en ai trop vu les conséquences. - Je sens que les statistiques pertinentes me feraient vomir. Et encore : elles ne me renseigneraient que sur ceux rapportés à une autorité quelconque. J'ai connu, hélas, trop de cas qui ne sont jamais passés par là.

Le pire qui fut porté à mon attention - et qui me hante jour et nuit parce que j'aimais celle qui en fut la victime - fut celui d'une femme qui a aujourd'hui, une quarantaine d'années et que j'ai connue il y a vingt ans et qui s'était fait violer par son père, pour la première fois, à l'âge de douze ans. Puis à répétition, par la suite. Les excuses qu'il lui a données ? C'est que de ses trois filles, elle était sa favorite. De longues séances de thérapie n'a fait que mettre un peu de baume sur son âme meurtrie.

Je n'ai jamais cru à l'enfer, mais, pour lui, j'y ai souvent pensé.

Je n'ai, en passant, jamais voulu lui adresser la parole pendant tout le temps de ma vie professionnelle même si ce bonhomme-là aurait pu me donner des mandats qui auraient peut-être pu me rendre riche et célèbre.

Vous voyez le genre : il a ruiné la vie de sa fille et modifié, par ricochet, la mienne... et elle ? Elle n'aurait pas pu rendre un homme heureux ?

Et l'on voudrait que je sois charitable...

Comme disait Stan Laurel : "La vie n'est pas assez courte." ("Life isn't short enough.")

C'est que j'en vois de plus en plus de ces personnes - comment dirais-je ? - "à la dérive" et je trouve ça triste.

Mais la jeune George [Gauvin] ne me semble pas trop mal en point.

Simon

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Extraits du dictionnaire du Grand Marshall

Le mot de la fin


«Dites-vous une chose, les filles : vous ne pourrez jamais changer, ni la personnalité, ni l'apparence, ni la façon que votre futur chum se comportera en public. Les hommes sont ce qu'ils sont : des mono-blocs en granite. La seule chose que vous avez à craindre, c'est qu'avec le temps, ils se détèriorent. - Vous voulez qu'ils vous adorent comme ils vous adoraient la première fois ? Ne lui parlez pas. Laissez-le tranquile. Car, vous savez très bien que pour chaque phrase que vous prononcez, une quinzaine se bousculent dans votre tête et ce qu'il comprendra ne sera jamais celle que vous auriez dû dire.

«Et j'ai un autre conseil à vous donner :

«Si vous cherchez cet être parfait, qui sait comment se vêtir, comment agir avec tact en public, qui ne jure jamais, qui sait toujours quoi dire et quand, et que vous serez fier de présenter à vos amis, oubliez ça tout de suite : celui auquel vous pensez a déjà un petit ami


Monique  Marvez
(Trois fois divorcée)

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