Le seul hebdomadaire de la région publié une fois par mois

Vol. XXXVI, n° 3
(Publié le 1er décembre - non révisé)

Novembre
Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
             1
Un
séisme

détruit
Lisbonne
1755
2
Balfour
disposé
à créer un
état fuif
1917
3
Christophe
Colomb
est en Guadeloupe
1493
4
Les
Soviètes
entrent à Budapest
1956
5
Guy
Fawkes
est
arrêté
1605
6
Début
de la
révolution
"d'octobre"
1917
7
Cicéron
prononce
ses
Catilinaires
63 av. J.-C
8
Naissance du futur
saint
Louis
1226
9
Coup
d'État
du 18 Brumaire
1799
10
Clovis
assiégé
à
Tolbiac
486
11
Un triumverat
succède  
à César  43 a.J.-C.
12
Inauguration
de
l'aéroport
du Bourget
1937
13
Premier
vol
d'un
hélicoptère
1907
14
Napoléon
fait son
entrée
à Vienne
1805
15
Naissance
de la
baguette
de pain
1793
16
L'Armée
blanche
vaincue à Sébastopol
1920
17
Elizabeth
1ère
Reine d'
Angleterre
1558
18
Guillaume
Tell
à
l'épreuve
1307 
19
Ouverture
du
musée
de Prado
1819
20
Mariage
d'
Elizabeth
II
1947
21
Premier
voyage
en
montgolfiere
1783
22
Römer
mesure la
vitesse de
la lumière
1675
23
Naissance
de
Gracchus
Babeuf
1760
24
Darwin
publie
son
"Origine"
1859
25
Saladin
unifie
les pays
arabes
1174
26
Le
Mayflower
arrive à
Plymouth
1620
27
Urbain II
prêche
la
croisade
1095
28
Louis XIII
marie
Anne
d'Autriche
1615
29
Naissance
de
Jacques
Chirac
2019
30
Staline
attaque
la
Finlande
1939
           
Note :  Les informations qui précèdent sont en provenance du site http://herodote.net
 

  Ce numéro :


Contenu :

À suivre d'ici deux à trois jours...

***

INDEX de tous nos numéros, depuis Janv. 2018


Chroniques :


  Photo de Maud Tessier  Maud Tessier

Windows 7, Windows 8, 10... 11

Y'a pas eu de 9. Je ne me suis jamais demandé pourquoi.

Travaillant depuis des années à peu près directement en C et C++ et, surtout, au niveau du transfert de données entre ordinateurs («IT» ou «utilisation des ordinateurs, des réseaux, du stockage de données et des appareils connectés y compris leurs infrastructures et processus associés» [sic]), est-ce que je dois vous expliquer que les aspects mondains des interfaces ordinateurs-utilisateurs ne m'ont jamais vraiment préoccupée ?

Ce n'est, je vous jure, que tout récemment, lorsque je me suis aperçu que la restructuration du site de l'UdeNap était, surtout depuis ce - nouveau et amélioré - Windows 11, un travail qui consistait à tout refaire depuis le début.

Pourquoi ? Parce que cet inortordoxe site est parfait exemple du résultat de l'imposition au fil des ans par un groupe d'illuminés, chez Microsoft (ne vous en faites pas : c'est pire chez Apple avec sa 17e version de son iPhone), qui, plutôt d'adapter ses logiciels à la façon dont les gens travaillent ont cru qu'il serait en mesure de leur enseigner une façon plus user-friendly, plus convivial, facile, plus pratique... de travailler.

Vous désiriez écrire une lettre ? Voici comment. Dresser un tableau ? D'abord définissez vos marges... Organiser votre desktop ? Appuyez sur ces trois touches... Rédiger un site ? Faites ceci...

Bonne idée. Au départ. C'est qu'au fur et à mesure que ces illuminés se sont aperçus qu'ils avaient oublié ceci ou cela, et qu'ils se sont mis à modifier leurs logiciels en conséquence. Jusqu'aux formats dans lesquels ils allaient sauvegarder le travail de leurs utilisateurs. Non pas deux fois, mais dix, vingt, trente fois.

Résultat ? Un fouillis total de formats, de méthodes de travail et du codage digne d'un apprenti dans un atelier destinée à unififier les religions du monde entier (y compris les variantes des Moines contestataires de l'Afghanistan lors du grand schisme de quinze cent quelque chose).

Ceci :

Au cas où vous ne n'y auriez pas deviner, le site de l'UdeNap ayant été créé il y a vingt-cinq ans, vous pouvez vous imaginer ce à quoi peuvent ressembler ces milliers de pages construites selon des critères modifiés quasi de mois en mois... sauf que, là où le bât blesse, c'est qu'avec son - nouveau et amélioré - Windows 11 (qui demande de mettre à l'eccart des millions d'ordinateurs) les logiciels qui ont servi à son élaboration ne fonctionnent plus.

Je lorgne, Messieurs-Dames à l'écoute, LINUX depuis quelque temps...

À +

 Maud

Page qu'on tourne

 
  Photo de Simon Popp Simon Popp

L'Internet fout l'camp !

On en est rendu là :

"Cette histoire (ce vidéo) est une reconstitution dramatisée inspirée de ce qui pourrait se passer si son sujet faisait, un jour, partie ce qui se passe généralement en cour, à la chambre des représentants du congrès ou celle des membres du sénat américain..."

C'est ce que j'ai lu il y a quelque temps dans une note en bas-de-page d'un discours prononcé par Barak Obama où, après s'être exprimé sur le travail et le stress qu'imposait la présidence américaine, il disait que les deux l'avaient fait vieillir de dix ans lors de son premier mandat et de dix autres lors de son deuxième, en ajoutant, après avoir constaté la déchéance physique de Donald Trump qu'il était de plus en plus évident (avec plusieurs exemples à l'appui), qu'il, Doald J. Trump, était devenu inapte à exercer ses fonctions...

Attention hein :

Ce n'est pas un TEXTE que j'ai lu, mais un Barak Obama s'adressant en personne, directement à ceux qui étaient en train de regarder un VIDÉO de lui, sur YouTube.

En personne... c'est-à-dire s'adressant à un certain public à l'aide d'un montage extraordinairement bien fait d'un série d'images créées par un logiciel dit d'Intelligence Artificielle le représentant d'une tribune avec gestes, mouvements des lèvres et son élocution particulière. Un seul problème : ce qu'il disait n'était vraiment pas dans son type de discours habituel.

Vous avez vu The Irisman de Scorsese, le film dans lequel de Niro, Pacino et Pesci sont rajeunis artificiellement de vingt, trente ans ? C'était, il y a six ans, quasi révolutionnaire.

Depuis, l'on peut voir de plus en plus de sites où des peintures célèbres s'animent, ou Trump fait le salut nasi, ou une explication de l'économie courante par un fauxWarren Buffett... ou même - j'ai vu récemment - Chopin s'adressant directement à un public quelconque...

C'est devenu de plus en plus courant sur Internet. - On est effectivement rendu là.

Je ne sais plus qui disait qu'avec l'IA, l'internet allait disparaître. Je n'irai pas jusque là car, depuis que la toile existe, de fausses informations ont paru et continuent de paraître de jour en jour et ses utilisateurs, pour une bonne partie, savent à quoi s'en tenir.

Pour ma part, j'ai toujours cru qu'éventuellement des gourous allaient en prendre le contrôle, des gourous à qui l'on pourra faire confiance.

C'est la marque de ma confiance absolue en l'avenir.

Faut dire qu'elle ne sera pas éternelle... Pas ma confiance, mais mon avenir.

 Simon

Page qu'on tourne


 Photo de H. Pérec Herméningilde Pérec


Mon père avait raison

Et son père, mon grand-père, a eu raison. Quant à mon arrière-grand-père, que j'ai à peine connu, je n'ai aucune difficulté à croire qu'il a eu raison lui aussi et cette ascendance m'a toujours laissé supposer que j'ai eu et que j'ai toujours raison.

Mais raison par rapport à quoi ?

Raison de me plaindre de l'outrecuidante jeunesse qui non seulement se croit tout connaître, mais qui me reproche en plus de ne pas les appuyer notamment dans leurs choix de carrière.

De mon père, j'ai retenu une leçon :

D'abord gagner ma vie puis, ensuite, faire ce que je croyais être ce qui devait être fait, sachant, comme je l'ai appris, que gagner sa vie allait m'enseigner ce qui vraiement pouvait être fait. («Or words to that effect», comme disait le regretté Bossuet).

Un seul accroc à son (et mon) raisonnement : comment, aujourd'hui, gagner suffisament d'argent non pas pour vivre, mais éventuellement survivre.

Quels conseils donner, aujourd'hui, à ceux qui débutent dans la vie et qui n'ont que vingt, vingt-deux ans, avec le fardeau d'une dette d'études à rembourser, et leur recommander comment, en l'espace d'une quarantaine d'années, accumuler suffisament de revenus pour se payer non seulement de quoi vivre, mais des meubles, une maison, une famille, l'éducation de deux ou trois enfants, quelques autos... [vous comprendrez que j'en passe] et espérer à soixante, soixante et cinq ans, avoir accumulé de quoi vivre, à ce moment-là, un autre vingt-cinq, trente ans ?

Autre chose :
(Deux, en fait)

1 - À propos du monde "moderne" :

J'aime bien ce que Reagan disait à ses jeunes électeurs qui lui soulignaient que "dans son temps" - "ancien et dépassé" naturellement - on ne connaissait ni la radio, ni la télévision, ni les ordinateurs, ni les communications par satellite, ni même les autoroutes ou les cartes bancaires. - "C'est vrai, disait-il, ce sont toutes des choses que nous avons inventées pour vous."

2 - Et au sujet des familles décomposées

Un sketch tout-à-fait délirant.

Chevalier et Laspalès - La Famille recomposée :

https://www.youtube.com/watch?v=Y61ulNTOv2E

 H. Perec

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  Phtoto de Copernique Copernique Marshall


Weltanschauung

Carl Jung a identifié huit signes particuliers pouvant servir à définir un type de personnalité extrêmement rare. Et si, en ce qui vous concerne, vous vous en reconnaissez ne serait-ce que la moitié qui s'appliqueraient à votre personnalité, vous faites partie de ce qu'on pourrait appeler une élite psychologique.

Suite à des décennies de recherche, Jung en est venu à la conclusion que moins de 5 % de la population manifestait ces signes qui seraient à la base d'une conscience différenciée, c'est-à-dire une façon unique de voir et de saisir la réalité.

Il a réalisé que ces personnalités rares n'étaient pas seulement différentes, mais qu'elles étaient chronologiquement en avance relativement à la continuelle évolution de la pensée humaine, qu'elles représenteraient la prochaine étape du développement de la conscience humaine.

Image tirée du docu

Voici, en résumé, ces huit signes :

Premier signe :

Vous éprouvez régulièrement une profondeur émotionnelle presque surnaturelle devant certaines situations ; vos émotions étant multidimensionnelles, elles atteignent non seulement, mais parfois simultanément - et successivement - la majeure partie de vos pensées et ce,  sur une longue période.

Deuxième signe :

Vous questionnez tous les aspects de la réalité contrairement à la plupart des gens dont les vies se déroulent insconsciement car ils acceptent ce que la société leur décrit comme étant la réalité et ce, sans poser de questions. En d'autres mots, vous refusez les explications superficielles qu'on vous donne en vous imposant des rôles et des attentes précises relativement à vos études, vos passe-temps, votre carrière, votre vie en famille, les endroits où demeurer, jusqu'aux types de vêtements qui vous conviendraient, à la marque de votre voiture etc.

Troisième signe :

Vous avez développé ce que Jung appellait l’indépendance consciente, non pas par choix, mais par nécessité psychologique, cette indépendance n’étant pas pour vous un mécanisme de défense, mais une façon de vous accomplir.

Signe quatre :

Vous possédez ce que Jung appellait également une conscience hyperperceptive, soit une conscience qui perçoit des images, des possibilités, des solutions là où les autres démissionnent car, en pariculier, vous n'observez pas seulement les gens, vous lisez leurs signatures psychologiques, vous remarquez des micro-expressions, des variations d'énergie, les mots qu'ils ne prononcent pas, quitte à les aider à s'exprimer.

Signe cinq :

Vous aspirez par-dessus tout au sens, à la signification, à la compréhension des choses et des événements qui font partie de votre univers car vous refusez de vivre autre chose qu'une vie authentique même si parfois vos questions peuvent paraître futiles aux yeux des autres.

Signe six :

Vous avez délaissé au fil des années, consciemment ou non, des personnes et des environnements qui ne correspondaient qu'à une partie de votre univers.

Signe sept :

Vous créez ce qu'on pourrait appeler une présence transformatrice. À votre contact, les gens apprennent à mieux se connaître car lorsqu'ils vous parlent, vous n’écoutez pas seulement les mots qu'ils vous disent, vous percevez l'état émotionnel dans lequel ils les avancent, en allant parfois jusqu'à à finir leurs phrases et vous répondez en conséquence. D'où la présence continue à vos côtés de personnes "qui se cherchent".

Signe 8 :

Vous pressentez un rôle à jouer, une vocation qui est indéfinissable. Vous éprouvez le sentiment persistant d’être destiné à quelque chose de plus grand que l’ordinaire. Jung disait de cette intuition qu'elle faisait partie d'une fonction transcendante.

***

Toujours là ? - Alors ceci :

Jung a consacré toute sa carrière à l'étude de personnalités comme la vôtre. Il disait des personnes qui manifestaient les signes qui précèdent qu'elles avaient développé une complexité psychologique leur permettant de voir, de ressentir et de comprendre la réalité à des niveaux que la plupart des gens n'atteindront jamais.

Le monde est trop petit pour vous et si la psychologie moderne refuse encore de reconnaître parmi ceux qui ont de la réalité une idée fondamentalement différente de celles des autres, songez que vos particularités et votre manière d'envisager la vie ne sont pas des défauts, mais des atouts.

***

Source :

8 Signs You Have an Extremely Rare Personality

 Copernique

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  Photo de Mme Malhasti Fawzi Malhasti


Morceau choisi (Mme. Fawzi Malhasti)

Le règlement

Je te trouverai charogne un vilain soir !
Je te ferai dans les mires deux grands trous noirs !
Ton âme de vache dans la trans’pe prendra du champ !
Tu verras c'est une belle assistance
Tu verras voir comment que l’on danse
Au grand cimetière des Bons Enfants !

Depuis des payes que tu râles que t’es cocu !
Que je suis ton voyou responsable que t’en peux plus !
Va pas louper l’occase unique de respirer !
Viens voir avec moi si ça te pique aux grandes osselettes du Saint-Mandé

C’est pas des nouvelles que t’en croques que t’es pourri !
Que les bonnes manies te suffoquent par ta Mélie !
C’est comme ça qu’est tombé Mimile dans le grand panier !
Tu vas voir ce joli coup de fil que j’vais t’ourdir dans l’araignée !

Mais la question qui me tracasse en te regardant !
Est-ce que tu seras plus dégueulasse mort que vivant !
Si tu vas repousser la vermine plus d’enterrement !
Si tu restes en rade sur la quille
J’aurai des crosses avec Mimile
Au four-cimetière des Bons Enfants !

...

Mais voici tante Hortense et son petit Léo !
Voici Clémentine et le vaillant Toto !
Faut-il dire à ces potes que la fête est finie ?
Au diable ta sorte ? Carre ! Dauffe ! M’importe,
O malfrat ! tes crosses que le vent t’emporte
Feuilles mortes et soucis !

Louis-Ferdinand Céline

Page qu'on tourne


Photo de Paul  Paul Dubé

Curiosité(s)

La plupart du temps, lorsque nous terminons, Géo Walter et votre serviteur, notre émission du dimanche (voir ci-dessous), nous faisons tourner ce qu'on appelle une "curiosité" :

La semaine dernière, cette curiosité était "I Love Paris" de Cole Porter, adapté en français par Jacques Larue, interprété par Luis Mariano (en 1955). La semaine précédente, si ma mémoire est exacte, ce fut "La Parisienne" chantée par Nicole Croisille, mais y sont passés le Soldat Lebrun, Marcel Martel, Oscar Thiffault (Le Rapide Blanc) et Dieu sait qui ou quoi d'autres.

Il y a deux ou trois semaines, ce fut au tour de Robert Rocca d'y passer. Robert Rocca, née Robert Paul Canavesi (1912-1994) fut, au cas où vous l'auriez oublié, l'un des piliers des émissions télévisées satiriques du dimanche à la radio et à la télé (La Boîte à sel, Le Grenier de Montmartre, Le Club des chansonniers, etc.).

(Pensez à Jean Yanne, Jacques Martin ou aux Frères ennemis.)

Voici une photo de lui :

Photo de Robert Rocca
Robert Rocca
(1912-1994)

(Vous en aprendrez plus sur lui en fouillant sur le WEB, chez Wikipédia et ailleurs).

En 1949, il crée une chanson qui s'intitule "Ils en sont tous". La voici :

Robert Rocca
Ils en sont tous...

 

1949 ! - Je serais surpris qu'on ait pu entendre cet enregistrement, même dans les milieux les plus fermés, au Québec, plongé à ce moment-là dans La grande Noirceur...

paul

***

Mon émission de radio ?

Huitième saison !

Radiophile.ca 

(Le dimanche de midi à quatorze heures - UTC-5)

Note : Vous êtes en Europe ? - L'émission est redifusée les mercredis de 03h00 à 05h00 - UTC-5 également).

 


  Photo de Jeff Bollinger Jeff Bollinger

Pale Blue Dot

Petit pont bleu pale
Un point bleu pâle
(Les couleurs étant renversées)

Dans le pays où est né l'astronome Carl Sagan, à l'origine de cette photo, 70% de la population croit encore aux anges.

Elle est de la planète terre et fut prise par la sonde Voyager 1 le premier février 1990 d'une distance de quelque 6,000,000,000,000 de kilomètres de l'endoit où, selon Sagan :

«De ce point de vue lointain, cette planète, la nôtre, peut ne pas sembler d'un intérêt particulier.

«Mais pour nous, c'est différent. Regardez encore ce point. C'est ici. C'est notre foyer. C'est nous. Sur lui tous ceux que vous aimez, tous ceux que vous connaissez, tous ceux dont vous avez entendu parler, tous les êtres humains qui aient jamais vécu, ont vécu leur vie. Toute la somme de nos joies et de nos souffrances, des milliers de religions aux convictions assurées, d'idéologies et de doctrines économiques, tous les chasseurs et cueilleurs, tous les héros et tous les lâches, tous les créateurs et destructeurs de civilisations, tous les rois et tous les paysans, tous les jeunes couples d'amoureux, tous les pères et mères, tous les enfants pleins d'espoir, les inventeurs et les explorateurs, tous les professeurs de morale, tous les politiciens corrompus, toutes les "superstars", tous les "guides suprêmes", tous les saints et pécheurs de l'histoire de notre espèce ont vécu...»
Vous avez dû, au cours de votre vie, tenir dans vos mains ou, à tout le moins, vu de près un globe terrestre de la grosseur d'un football... et cru qu'une balle de tennis pouvait, à ses côtés, représenter à peu près le volume de la lune et vous imaginer que la distance entre les deux devait être un mètre... ou deux ?

Nah ! c'est à neuf mètres qu'il aurait fallu penser.

Dans le jet le plus rapide, aujourd'hui, comptez jusqu'à une centaine d'années pour vous déplacer jusqu'à l'endroit où la photo ci-dessus a été prise.

 Jeff

Page qu'on tourne


Lectures


Note :

Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres, revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction du Castor™, ni celle de l'Université de Napierville.

La direction


L'année dernière à Marienbad
(Roman d'Allain Robe-Grillet puis film d'Alain Resnais (1961)

 

Photo fu film l'annee derniere a Marienbad

Photo du livre        Livre Nouveau Roman       Livre-La_jalousie

Deux anecdotes :

Accusé d'avoir commis un meurtre, un homme dit que ce n'était pas lui, qu'il avait été au cinéma ce soir-là. - Le juge lui demanda où et pour voir quel film. "Lannée dernière à Marienbad" d'Alain Resnais" dit-il. Le juge lui demanda de lui décrire le scénario. Il fut pendu.

Les chaines de télévision qui diffusent des films après les dernières nouvelles de la soirée n'achètent pas les droits de diffusion film, par film. C'est par groupe de dix, douze ou vingt-quatre qu'il le font. "Lannée dernière à Marienbad" ayant été classé par erreur (vraiment ?) "film policier", c'est à Télé-Métropole (alors Canal 10, au Québec) que revint, parmi plusieurs whodonits, les droits de de le diffuser, ce que les responsables de sa programmation firent deux fois au cours d'une période deux ans.

Ce que ce deuxième fait ne dit pas, c'est que ayant, par inadvertance, diffusé ce film en invertissant les bobines deux et trois, personnes ne s'en seraient aperçu. Et ce qu'il ne dit pas, c'est qu'aucun spectateur ne s'est plaint.

Qu'ajouter ?

C'est en réorganisant pour la dernière fois ma bibliothèque (chose que je fais depuis des décennies), que j'ai retrouvé les trois volumes ci-dessus de même que trois autres d'Alain Robe-Grillet (1922–2008) : " Les gommes" (1954) , "Le voyeur" (1955) et "La maison de rendez-vous" (1965). Plus l'essai de Ricardou ("Le nouveau roman", paru chez Seuil - Collection "Écrivains de toujours" paru en 1973.)

Et au même endroit,  deux Sarraute et un Butor.

Bizarre quand même, que je me suis dit. Impossible de me rappeler quand et purquoi j'ai été intéressé par ce genre de choses...

M'enfin :  

Ils ont tous été transférés dans la petite pièce du bas.

Et je me suis dit qu'il me faudrait éventuellement, revoir Marienbad (le film), ne serait-ce que pour le joueur de NIM. - Vérification faite, il me faudra trouver un étudiant du collège près de chez moi car la copie qui se trouve en sa bibliothèque est réservé aux étudiants et au personnel enseignant.

Une forme d'Index, je suppose.

Simon

P.-S. : J'ai oublié l'année de la publication de "La Jalousie". - C'était en 1957.

***

Ce qu'on me demande de lire

Depuis qu'on m'a demandé d'animer un «Club du livre», une sorte de soirée où l'on demande à tous ceux qui s'y présentent de dire quelques mots sur leurs plus ou moins récentes lectures ou d'exprimer leur enthousiasme par rapport à un auteur ou un style de lecture...

Je recommence :

Depuis qu'on m'a demandé d'animer une sorte de "Club du livre" à la Librairie à gauche, rue du Marché à Valleyfield (le troisième vendredi du mois), je ne sais plus combien de livres que divers visiteurs m'ont mis entre les mains, me demandant non pas précisément de les lire, mais d'émettre mon opinion sur leurs contenus.

Je recommence à nouveau :

Je cite souvent je-ne-me-souviens-plus quel auteur dont la boutade est restée célèbre : «Je ne juge pas, je condamne».

(ChatGPT l'attribue à Georges Bernanos, ce qui me semble insensé.)

C'est quelque chose que (ou dont) je me rapelle régulièrement car je suis, par rapport à la littérature non pas rigide, sévère ou intolérant, mais bel et et bien - et j'en suis fier - intransigeant. - Remarquez que j'ai bien dit «littérature» et non pas «choses imprimées», sous la forme de livres ou autrement, bref : choses que l'on vend dans les librairies. Non. J'estime que ce qui mérite d'être lu, c'est quelque chose qui s'apparente aux chefs-d'oeuvre que l'on retrouve dans les musées et qui nous donnent une autre vision du monde, différente de celle dans laquelle l'on vit.

Je dis merde, ici, aux livres qui racontent des «histoires», qui décrivent des vies qui vous, ni moi, voudrions vivre, qui tendent à transcender des banalités ou qui m'indiquent la marche à suivre d'un index pointé vers un vague bonheur ou... désespoir.

Vous allez me dire que je juge ne méritant pas une lecture - même rapide - 99% de ce qui se vend de nos jours dans les librairies - y compris l'À gauche mentionnée ci-dessus - et je vais vous donner raison. - Mon intransigeance n'a pas de frontière.

Alors :

À tous ceux et celles qui tiennent à me proposer quelque chose «à lire absolument», s.v.p., veuillez vous abstenir.

Ou plutôt - mais alors là, je suis preneur :

Vous voulez m'en parler ? Me dire ce qui vous a retenu votre attention, m'expliquer comment vous lisez, où, quand, pourquoi, et ce qui vous pousse à lire ? Alors là, je suis preneur.

On apprend beaucoup en écoutant les autres, pas en tenant de les imiter.

Et tant qu'à y être, je dis merde également à Boileau qui disait : «Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément».

Suffit d'essayer d'écrire pour s'en rendre compte.

paul

***

Les juifs, Céline et Maritain

Il me paraît que la critique, en général, a quelque peu déraisonné en parlant de Bagatelles pour un massacre. Qu'elle ait pu se méprendre, c'est ce qui m'étonne. Car enfin Céline jouait gros. Il jouait même le plus gros possible ; comme il fait toujours. Il n'y allait pas par quatre chemins. Il faisait de son mieux pour avertir que tout cela n'était pas plus sérieux que la chevauchée de don Quichotte en plein ciel.

Vous vous souvenez du raffut que firent ses deux premiers livres. La presse était éberluée et ne savait plus quel ton prendre. Certains s'indignaient; d'autres s'extasiaient ; on criait au génie, au scandale. Les livres étaient portés aux nues ou jetés à la poubelle. On les voyait partout. Je me souviens d'avoir vu Mort à crédit en place d'honneur sur les plus grandes et les plus humbles devantures ; même de petits papetiers de province qui, d'ordinaire, ne vendaient que des journaux, l'exposaient. On se cognait à lui. On ne pouvait pas ne pas le voir. Ceci nous le savons tous, et Céline le premier.

Alors quand Céline vient parler d'une sorte de conspiration de silence, d'une coalition pour empêcher la vente de ses livres, il est bien évident qu'il veut rire. Et, quand il fait le juif responsable de sa mévente, il va de soi que c'est une plaisanterie. Et si ce n'était pas une plaisanterie alors il serait, lui Céline, complètement maboul.

De même lorsqu'il fait rentrer parmi les juifs de son massacre, pêle-mêle Cézanne, Picasso, Maupassant, Racine, Stendhal et Zola. Qu'est-ce qu'il vous faut de plus ? Comment marquer mieux que l'on rigole? Tout comme lorsqu'il donne pour une «déclaration du grand rabbin» une statistique à la noix ; ou quand il s'amuse à jouer au martyr, au plagié, etc. Il déclare fort éloquemment qu'il a les subtilités, les «bébés compliqués Goncourt», les «Prout-Proust», les «M. Paul Des Cimetières Valéry» en horreur ; et le prouve. Il fait de son mieux pour qu'on ne le prenne pas au sérieux. Dès lors, si vous vous indignez, c'est vous qui vous qui vous mettez dans votre tort : celui, si fréquent chez les critiques, de ne pas prendre les livres pour ce qu'ils sont.

Céline excelle dans l'invective. Il l'accroche à n'importe quoi. La Juiverie n'est ici qu'un prétexte. Un prétexte qu'il a choisi le plus épais possible, le plus trivial, le plus reconnu, celui qui se moque le plus volontiers des nuances, qui permet les jugements les plus sommaires, les exagérations les plus énormes, le moindre souci de l'équité, le plus intempérant laisser-aller de la plume. Et Céline n'est jamais meilleur que lorsqu'il est le moins mesuré. C'est un créateur. Il parle des juifs, dans Bagatelles, tout comme il parlait, dans Mort à crédit, des asticots que sa force évocatrice venait de créer.

Par l'effet des ondes intensives, par nos «inductions» maléfiques, par l'agencement infernal des mille réseaux en laiton nous avions corrompu la terre!... provoqué le Génie des larves !... en pleine nature innocente!... Nous venions là de faire naîrc, à Blême-le-Petit, une race tout à fait spéciale d'asticots entièrement vicieux, effroyablement corrosifs, qui s'attaquaient à toutes les semences, à n'importe quelle plante ou racine !... aux arbres même ! aux récoltes ! aux chaumières ! A la structure des sillons! À tous les produits laitiers !... n'épargnaient absolument rien !... Corrompant, suçant, dissolvant... Croûtant même le soc des charrues !... Résorbant, digérant la pierre, le silex, aussi bien que le haricot !

 André Gide

     (Nouvelle Revue française, avril 1938)

Page qu'on tourne

 


Dédicace


Cette édition du Castor est dédié à :

Jackson Pollock
(1912-1956)

Photo du Number 31 de Jackson Pollock (1949)

Number 21 (1949)

 

Mot de la fin


"E pur si muove !"             

Portrait de Galilee
Portrait de Galilée
par Giusto Sustermans
(1636)

Cette remarque («Et pourtant elle tourne») est attribuée, selon la légende, à l'astronome italien Galileo Galilei (1564-1642). Elle aurait été prononcée en 1633 après que l'Inquisition l'ait forcé à abjurer sa théorie selon laquelle la Terre tournait autour du Soleil, doctrine alors considérée comme hérétique par l'Église. Bien que cette anecdote soit célèbre, elle est considérée comme apocryphe, car elle a commencé à circuler beaucoup plus tard que la fin de son procès ; elle aurait été trop risquée pour le savant, qui fut assigné à résidence pour le reste de sa vie.

 

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Schubert
un essai de Paul Dubé

94 extraits sonores, 45 photos, 5 vidéos,

7 annexes et de nombreux liens.

*

René Char
Un essai à la Simon Popp

*

Marcel Proust
La suite à une causerie animée
par Paul Dubé en la
Librairie Côté Gauche
(Valleyfield)
le cinq mai 2022

*

Et parmi nos autres pages :

Aceto, Le Caraguay, Aksoum, Les Coteaux

Extraits du dictionnaire du Grand Marshall

*

Diverses biographies :

Sushema Amagashi - Ignacia Aphérèse - Simone de Beauvoir - Benoît et Marcelle Brisebois - Auguste Brizeux - Les frères Cody - Victor-Emmanuel DébrisErnestine (la bienheureuse) - Émile Littré - Obstin de Metz (saint) 

et...

Masakao Shitake
(dit : le forçat du haïku)


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Le Castor™, entièrement subventionné par les Éditions Vatfair-Fair de St-Romuald d'Etchemin, ne perçoit aucun paiement, ni faveurs, ni considérations spéciales de la part des établissements ci-dessous mentionnés.


Toujours se renseigner 
(heures d'ouverture, etc.) 
avant de se rendre sur place
 

Burgundy Lion
2496 ouest, rue Notre-Dame
Montréal, Québec
(https://www.burgundylion.com/fr/bienvenue


Librairie Côté gauche
33 rue du Marché, 
Salaberry-de-Valleyfield, Québec
Heures d'ouverture : mercredi au samedi de 12h30 à 17h30
https://fr-ca.facebook.com/librairiecotegauche/

Son club de lecteurs :

Le troisième vendredi du mois à 19h00
      De septembre à juin (sauf décembre).

***

Et sur rendez-vous seulement :

Vatfair, Planter, Hencourt
Avocats

Tour Marshalluk - Quartier Universitaire - Napierville

Téléphone : 88-06 - Sonner deux coups.

 

  
Maxel, Smart et Assistés

Internet, réseaux de télécommunication

Tour Marshalluk - Quartier Universitaire - Napierville

Téléphone : aucun


  Notes et autres avis :

Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.

De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.

Nous rappelons à notre aimable clientèle que :

1 - L'édition régulière du Castor™ paraît habituellement au début de chaque mois.

2 - L'édition corrigée du Castor™, destinée au marché américain, paraît dans les jours qui suivent.

3 - De mini-éditions peuvent paraître de temps à autres.

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4 - La direction du Castor tient à préciser qu'aucun enfant n'est victime d'agressions sexuelles au cours de la préparation, pendant la rédaction et lors de la publication de son hebdomadaire.


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