Y'a pas eu de 9. Je ne me suis
jamais demandé pourquoi.
Travaillant depuis des années à
peu près directement en C et C++ et, surtout, au niveau du transfert
de données entre ordinateurs («IT» ou «utilisation
des ordinateurs, des réseaux, du stockage de données et des
appareils connectés y compris leurs infrastructures et processus
associés» [sic]), est-ce que je dois vous expliquer que les
aspects mondains des interfaces ordinateurs-utilisateurs ne m'ont
jamais vraiment préoccupée ?
Ce n'est, je vous jure, que tout récemment, lorsque je me suis
aperçu que la restructuration du site de l'UdeNap était, surtout
depuis ce - nouveau et amélioré - Windows 11, un travail qui
consistait à tout refaire depuis le début.
Pourquoi ? Parce que cet inortordoxe site est parfait exemple du
résultat de l'imposition au fil des ans par un groupe d'illuminés,
chez Microsoft (ne vous en faites pas : c'est pire chez Apple avec
sa 17e version de son iPhone), qui, plutôt d'adapter ses logiciels à
la façon dont les gens travaillent ont cru qu'il serait en mesure de
leur enseigner une façon plus user-friendly, plus convivial, facile,
plus pratique... de travailler.
Vous désiriez écrire une lettre ? Voici comment. Dresser un tableau
? D'abord définissez vos marges... Organiser votre desktop ? Appuyez
sur ces trois touches... Rédiger un site ? Faites ceci...
Bonne idée. Au départ. C'est qu'au fur et à mesure que ces illuminés
se sont aperçus qu'ils avaient oublié ceci ou cela, et qu'ils se
sont mis à modifier
leurs logiciels en conséquence. Jusqu'aux formats dans lesquels ils
allaient sauvegarder le travail de leurs utilisateurs. Non pas deux
fois, mais dix, vingt, trente fois.
Résultat ? Un fouillis total de formats, de méthodes de travail et
du codage digne d'un apprenti dans un atelier destinée à unififier
les religions du monde entier (y compris les variantes des Moines
contestataires de l'Afghanistan lors du grand schisme de quinze cent
quelque chose).
Ceci :
Au cas où vous ne n'y auriez pas deviner, le site de l'UdeNap ayant
été créé il y a vingt-cinq ans, vous pouvez vous imaginer ce à quoi
peuvent ressembler ces milliers de pages construites selon des
critères modifiés quasi de mois en mois... sauf que, là où le bât
blesse, c'est qu'avec son - nouveau et amélioré - Windows 11 (qui
demande de mettre à l'eccart des millions d'ordinateurs) les
logiciels qui ont servi à son élaboration ne fonctionnent plus.
Je lorgne, Messieurs-Dames à l'écoute, LINUX depuis quelque temps...
À +
Maud
Simon Popp
L'Internet fout l'camp !
On en
est rendu là :
"Cette histoire (ce vidéo) est une
reconstitution dramatisée inspirée de ce qui pourrait se passer
si son sujet faisait, un jour, partie ce qui se passe
généralement en cour, à la chambre des représentants du congrès
ou celle des membres du sénat américain..."
C'est ce que j'ai lu il y a quelque temps dans
une note en bas-de-page d'un discours prononcé par Barak Obama
où, après s'être exprimé sur le travail et le stress qu'imposait
la présidence américaine, il disait que les deux l'avaient fait vieillir
de dix ans lors de son premier mandat et de dix autres lors de
son deuxième, en ajoutant, après avoir constaté la
déchéance physique de Donald Trump qu'il était de plus en plus
évident (avec plusieurs exemples à l'appui), qu'il, Doald J.
Trump, était devenu inapte à exercer ses fonctions...
Attention hein :
Ce n'est pas un TEXTE que j'ai lu, mais un Barak Obama
s'adressant en personne, directement à ceux qui étaient en train
de regarder un VIDÉO de lui, sur YouTube.
En personne... c'est-à-dire s'adressant à un certain public à
l'aide d'un montage extraordinairement bien fait d'un série
d'images créées par un logiciel dit d'Intelligence Artificielle
le représentant d'une tribune avec gestes, mouvements des lèvres
et son élocution particulière. Un seul problème : ce qu'il
disait n'était vraiment pas dans son type de discours habituel.
Vous avez vu The Irisman de Scorsese, le film dans
lequel de Niro, Pacino et Pesci sont rajeunis artificiellement
de vingt, trente ans ? C'était, il y a six ans, quasi
révolutionnaire.
Depuis, l'on peut voir de plus en plus de sites où des peintures
célèbres s'animent, ou Trump fait le salut nasi, ou une
explication de l'économie courante par un fauxWarren Buffett...
ou même - j'ai vu récemment - Chopin s'adressant directement à
un public quelconque...
C'est devenu de plus en plus courant sur Internet. - On est
effectivement rendu là.
Je ne sais plus qui disait qu'avec l'IA, l'internet allait
disparaître. Je n'irai pas jusque là car, depuis que la toile
existe, de fausses informations ont paru et continuent de
paraître de jour en jour et ses utilisateurs, pour une bonne
partie, savent à quoi s'en tenir.
Pour ma part, j'ai toujours cru qu'éventuellement des gourous
allaient en prendre le contrôle, des gourous à qui l'on pourra
faire confiance.
C'est la marque de ma confiance absolue en l'avenir.
Faut dire qu'elle ne sera pas éternelle... Pas ma confiance,
mais mon avenir.
Simon
Herméningilde
Pérec
Mon père avait
raison
Et son père, mon grand-père, a
eu raison. Quant à mon arrière-grand-père, que j'ai à peine connu,
je n'ai aucune difficulté à croire qu'il a eu raison lui aussi et
cette ascendance m'a toujours laissé supposer que j'ai eu et que
j'ai toujours raison.
Mais raison par rapport à quoi ?
Raison de me plaindre de l'outrecuidante jeunesse qui non
seulement se croit tout connaître, mais qui me reproche en plus de
ne pas les appuyer notamment dans leurs choix de carrière.
De mon père, j'ai retenu une leçon :
D'abord gagner ma vie puis, ensuite, faire ce que je croyais être
ce qui devait être fait, sachant, comme je l'ai appris, que gagner
sa vie allait m'enseigner ce qui vraiement pouvait être fait. («Or words to
that effect», comme disait le regretté Bossuet).
Un seul accroc à son (et mon) raisonnement : comment, aujourd'hui,
gagner suffisament d'argent non pas pour vivre, mais
éventuellement survivre.
Quels conseils donner, aujourd'hui, à ceux qui débutent dans la
vie et qui n'ont que vingt, vingt-deux ans, avec le fardeau d'une
dette d'études à rembourser, et leur recommander comment, en
l'espace d'une quarantaine d'années, accumuler suffisament de
revenus pour se payer non seulement de quoi vivre, mais des meubles, une maison, une famille,
l'éducation de deux ou trois enfants, quelques autos... [vous
comprendrez que j'en passe] et espérer à soixante, soixante et
cinq ans, avoir accumulé de quoi vivre, à ce moment-là, un autre
vingt-cinq, trente ans ?
Autre chose :
(Deux, en fait)
1 - À propos du monde "moderne" :
J'aime bien ce que Reagan disait à ses jeunes électeurs qui lui
soulignaient que "dans son temps" - "ancien et
dépassé" naturellement - on ne connaissait ni la radio, ni la
télévision, ni les ordinateurs, ni les communications par
satellite, ni même les autoroutes ou les cartes bancaires. - "C'est
vrai, disait-il, ce sont toutes des choses que nous avons
inventées pour vous."
Carl Jung a identifié huit
signes particuliers pouvant servir à définir un type de personnalité extrêmement rare. Et si, en ce qui vous
concerne, vous vous en
reconnaissez ne serait-ce que la moitié qui s'appliqueraient à votre
personnalité, vous faites partie de ce
qu'on pourrait appeler une élite psychologique.
Suite à des décennies de recherche, Jung en est venu à la conclusion
que moins
de 5 % de la population manifestait ces signes qui seraient à la base
d'une conscience différenciée,
c'est-à-dire une façon unique de voir et de saisir la réalité.
Il a réalisé que ces personnalités rares n'étaient pas seulement
différentes, mais qu'elles étaient chronologiquement en avance
relativement à la continuelle évolution de
la pensée humaine, qu'elles représenteraient la prochaine étape du développement de la
conscience humaine.
Voici, en résumé, ces huit
signes :
Premier signe :
Vous éprouvez régulièrement une profondeur émotionnelle presque
surnaturelle devant certaines situations ;
vos émotions étant multidimensionnelles, elles atteignent non
seulement, mais parfois simultanément - et successivement - la
majeure partie de vos pensées et ce, sur une longue période.
Deuxième signe :
Vous questionnez tous les aspects de la réalité contrairement à la
plupart des gens dont les vies se déroulent insconsciement car ils
acceptent ce que la société leur décrit comme étant la
réalité et ce, sans poser de questions.
En d'autres mots, vous
refusez les explications superficielles qu'on vous donne en
vous imposant des rôles et des attentes précises relativement à
vos études, vos passe-temps, votre carrière, votre vie en famille, les endroits où
demeurer, jusqu'aux types de vêtements qui vous conviendraient, à la
marque de votre voiture etc.
Troisième signe :
Vous avez développé ce que Jung appellait l’indépendance consciente, non pas par choix, mais
par nécessité psychologique, cette indépendance n’étant pas pour
vous un
mécanisme de défense, mais une façon de vous accomplir.
Signe quatre :
Vous possédez ce que Jung appellait également une conscience hyperperceptive,
soit une consciencequi perçoit des images, des possibilités, des solutions là où les
autres démissionnent car, en pariculier, vous n'observez pas
seulement les gens, vous lisez leurs signatures psychologiques, vous
remarquez des micro-expressions, des variations d'énergie, les mots
qu'ils ne prononcent pas, quitte à les aider à s'exprimer.
Signe cinq :
Vous aspirez par-dessus tout au sens, à la signification, à la
compréhension des choses et des événements qui font partie de votre
univers car vous refusez de vivre autre
chose qu'une vie authentique même si parfois vos questions peuvent paraître
futiles aux yeux des autres.
Signe six :
Vous avez délaissé au fil des années, consciemment ou non, des
personnes et des environnements qui ne correspondaient qu'à une
partie de votre univers.
Signe sept :
Vous créez ce qu'on pourrait appeler une présence transformatrice. À
votre contact, les gens apprennent à mieux se connaître car
lorsqu'ils vous parlent, vous n’écoutez pas seulement les mots
qu'ils vous disent, vous percevez l'état émotionnel dans lequel ils
les avancent, en allant parfois jusqu'à à finir leurs phrases et
vous répondez en
conséquence. D'où la présence continue à vos côtés de personnes "qui
se cherchent".
Signe 8 :
Vous pressentez un rôle à jouer, une vocation qui est indéfinissable. Vous éprouvez le
sentiment persistant d’être destiné à quelque chose de plus grand
que l’ordinaire. Jung disait de cette intuition qu'elle faisait
partie d'une fonction transcendante.
***
Toujours là ? - Alors ceci :
Jung a consacré toute sa carrière à l'étude de personnalités comme
la vôtre.
Il disait des personnes qui manifestaient les signes qui précèdent
qu'elles avaient développé une complexité psychologique leur permettant de voir,
de ressentir et de comprendre la réalité à des niveaux que la plupart des gens
n'atteindront jamais.
Le monde est trop petit pour vous et si la psychologie
moderne refuse encore de reconnaître parmi ceux qui ont de la
réalité une idée fondamentalement différente de celles des autres,
songez que vos particularités et votre manière d'envisager la vie ne sont pas des défauts, mais des
atouts.
Je te trouverai charogne un vilain soir !
Je te ferai dans les mires deux grands trous noirs !
Ton âme de vache dans la trans’pe prendra du champ !
Tu verras c'est une belle assistance
Tu verras voir comment que l’on danse
Au grand cimetière des Bons Enfants !
Depuis des payes que tu râles que t’es cocu !
Que je suis ton voyou responsable que t’en peux plus !
Va pas louper l’occase unique de respirer !
Viens voir avec moi si ça te pique aux grandes osselettes du
Saint-Mandé
C’est pas des nouvelles que t’en croques que t’es pourri !
Que les bonnes manies te suffoquent par ta Mélie !
C’est comme ça qu’est tombé Mimile dans le grand panier !
Tu vas voir ce joli coup de fil que j’vais t’ourdir dans
l’araignée !
Mais la question qui me tracasse en te regardant !
Est-ce que tu seras plus dégueulasse mort que vivant !
Si tu vas repousser la vermine plus d’enterrement !
Si tu restes en rade sur la quille
J’aurai des crosses avec Mimile
Au four-cimetière des Bons Enfants !
...
Mais voici tante Hortense et
son petit Léo !
Voici Clémentine et le vaillant Toto !
Faut-il dire à ces potes que la fête est finie ?
Au diable ta sorte ? Carre ! Dauffe ! M’importe,
O malfrat ! tes crosses que le vent t’emporte
Feuilles mortes et soucis !
Louis-Ferdinand Céline
Paul Dubé
Curiosité(s)
La plupart du temps, lorsque
nous terminons, Géo Walter et votre serviteur, notre émission du
dimanche (voir ci-dessous), nous faisons tourner ce qu'on
appelle une "curiosité" :
La semaine dernière, cette curiosité était "I Love Paris"
de Cole Porter, adapté en français par Jacques Larue, interprété
par Luis Mariano (en 1955). La semaine précédente, si ma mémoire
est exacte, ce fut "La Parisienne" chantée par Nicole
Croisille, mais y sont passés le Soldat Lebrun, Marcel Martel,
Oscar Thiffault (Le Rapide Blanc) et Dieu sait qui ou quoi
d'autres.
Il y a deux ou trois semaines, ce fut au tour de Robert
Rocca d'y passer. Robert Rocca, née Robert Paul
Canavesi (1912-1994) fut, au cas où vous l'auriez oublié, l'un
des piliers des émissions télévisées satiriques du dimanche à la
radio et à la télé (La Boîte à sel, Le Grenier de
Montmartre, Le Club des chansonniers, etc.).
(Pensez à Jean Yanne, Jacques Martin ou aux Frères ennemis.)
Voici une photo de lui :
Robert Rocca
(1912-1994)
(Vous en aprendrez plus sur
lui en fouillant sur le WEB, chez Wikipédia et ailleurs).
En 1949, il crée une chanson qui s'intitule "Ils en sont
tous". La voici :
Robert Rocca Ils en sont tous...
1949 ! - Je serais surpris qu'on ait pu
entendre cet enregistrement, même dans les milieux les plus fermés, au
Québec, plongé à ce moment-là dans La grande Noirceur...
Note : Vous êtes en Europe ? -
L'émission est redifusée les mercredis de 03h00 à 05h00 - UTC-5 également).
Jeff Bollinger
Pale Blue Dot
Un point bleu pâle (Les couleurs étant renversées)
Dans le pays où est né l'astronome Carl Sagan, à
l'origine de cette photo, 70% de la population croit encore aux
anges.
Elle est de la planète terre et fut prise par la sonde Voyager 1 le
premier février 1990 d'une distance de quelque 6,000,000,000,000 de
kilomètres de l'endoit où, selon Sagan :
«De ce point de vue lointain, cette planète, la nôtre, peut ne pas
sembler d'un intérêt particulier.
«Mais pour nous, c'est différent.
Regardez encore ce point. C'est ici. C'est notre foyer. C'est nous.
Sur lui tous ceux que vous aimez, tous ceux que vous connaissez,tous ceux dont vous avez entendu parler, tous les êtres humains qui
aient jamais vécu, ont vécu leur vie. Toute la somme de nos joies et
de nos souffrances, des milliers de religions aux convictions
assurées, d'idéologies et de doctrines économiques, tous les
chasseurs et cueilleurs, tous les héros et tous les lâches, tous les
créateurs et destructeurs de civilisations,tous les rois et tous
les paysans, tous les jeunes couples d'amoureux, tous les pères et
mères, tous les enfants pleins d'espoir, les inventeurs et les
explorateurs, tous les professeurs de morale, tous les politiciens
corrompus, toutes les "superstars", tous les "guides suprêmes",
tous
les saints et pécheurs de l'histoire de notre espèce ont vécu...»
Vous avez dû, au cours de votre vie, tenir dans vos mains ou, à tout
le moins, vu de près un globe terrestre de la grosseur d'un
football... et cru qu'une balle de tennis pouvait, à ses côtés,
représenter à peu près le volume de la lune et vous imaginer que la
distance entre les deux devait être un mètre... ou deux ?
Nah ! c'est à neuf mètres qu'il aurait fallu penser.
Dans le jet le plus rapide, aujourd'hui, comptez jusqu'à une
centaine d'années pour vous déplacer jusqu'à l'endroit où la photo
ci-dessus a été prise.
Jeff
Lectures
Note :
Les textes qui suivent - et les précédents - ne doivent pas être considérés comme de véritables
critiques au sens de «jugements basés sur les mérites, défauts, qualités et imperfections» des livres,
revues ou adaptations cinématographiques qui y sont mentionnés. Ils se veulent surtout être de
commentaires, souvent sans rapport direct avec les oeuvres au sujet desquelles les chroniqueurs qui
les signent désirent donner leurs opinions, opinions que n'endosse pas nécessairement la direction
du Castor™, ni celle de l'Université de Napierville.
La direction
L'année dernière à Marienbad
(Roman d'Allain
Robe-Grillet puis film d'Alain Resnais (1961)
Deux anecdotes :
Accusé d'avoir commis un meurtre, un homme dit que ce n'était pas
lui, qu'il avait été au cinéma ce soir-là. - Le juge lui demanda où
et pour voir quel film. "Lannée dernière à Marienbad" d'Alain
Resnais" dit-il. Le juge lui demanda de lui décrire le scénario. Il
fut pendu.
Les chaines de télévision qui diffusent des films après les
dernières nouvelles de la soirée n'achètent pas les droits de
diffusion film, par film. C'est par groupe de dix, douze ou
vingt-quatre qu'il le font. "Lannée dernière à Marienbad" ayant été
classé par erreur (vraiment ?) "film policier", c'est à Télé-Métropole (alors
Canal 10, au Québec) que revint, parmi plusieurs whodonits, les droits de de le diffuser, ce que
les responsables de sa
programmation firent deux fois au cours d'une période deux ans.
Ce que ce deuxième fait ne dit pas, c'est que ayant, par
inadvertance, diffusé ce film en invertissant les bobines deux et
trois, personnes ne s'en seraient aperçu. Et ce qu'il ne dit pas,
c'est qu'aucun spectateur ne s'est plaint.
Qu'ajouter ?
C'est en réorganisant pour la dernière fois ma bibliothèque
(chose que je fais depuis des décennies), que j'ai retrouvé les
trois volumes ci-dessus de même que trois autres d'Alain
Robe-Grillet (1922–2008) : " Les gommes" (1954) , "Le voyeur" (1955) et "La
maison de rendez-vous" (1965). Plus l'essai de Ricardou ("Le nouveau
roman", paru chez Seuil - Collection "Écrivains de toujours" paru en
1973.)
Et au même endroit, deux Sarraute et un Butor.
Bizarre quand même, que
je me suis dit. Impossible de me rappeler quand et purquoi j'ai
été intéressé par ce genre de choses...
M'enfin :
Ils ont tous été transférés dans la petite pièce du bas.
Et je me suis dit qu'il me faudrait éventuellement, revoir Marienbad (le
film), ne serait-ce que pour le joueur de NIM. - Vérification faite, il me faudra
trouver un étudiant du collège près de chez moi car la copie qui se
trouve en sa bibliothèque est réservé aux étudiants et au personnel
enseignant.
Une forme d'Index, je suppose.
Simon
P.-S. :
J'ai oublié l'année de
la publication de "La Jalousie". - C'était en 1957.
***
Ce qu'on me demande de lire
Depuis qu'on m'a demandé d'animer un
«Club du livre», une sorte de soirée où l'on demande à tous ceux qui
s'y présentent de dire quelques mots sur leurs plus ou moins récentes
lectures ou d'exprimer leur enthousiasme par rapport à un auteur ou un
style de lecture...
Je recommence :
Depuis qu'on m'a demandé d'animer une sorte de "Club du livre" à la
Librairie à gauche, rue du Marché à Valleyfield (le troisième
vendredi du mois), je ne sais plus combien de livres que divers
visiteurs m'ont mis entre les mains, me demandant non pas précisément
de les lire, mais d'émettre mon opinion sur leurs contenus.
Je recommence à nouveau :
Je cite souvent je-ne-me-souviens-plus quel auteur dont la boutade est
restée célèbre : «Je ne juge pas, je condamne».
(ChatGPT l'attribue à Georges Bernanos, ce qui me semble insensé.)
C'est quelque chose que (ou dont) je me rapelle régulièrement car je suis, par
rapport à la littérature non pas rigide, sévère ou intolérant, mais
bel et et bien - et j'en suis fier - intransigeant. - Remarquez que
j'ai bien dit «littérature» et non pas «choses imprimées», sous la
forme de livres ou autrement, bref : choses que l'on vend dans les librairies. Non.
J'estime que ce qui mérite d'être lu, c'est quelque chose qui
s'apparente aux chefs-d'oeuvre que l'on retrouve dans les musées et
qui nous donnent une autre vision du monde, différente de celle dans
laquelle l'on vit.
Je dis merde, ici, aux livres qui racontent des «histoires», qui
décrivent des vies qui vous, ni moi, voudrions vivre, qui tendent à
transcender des banalités ou qui m'indiquent la marche à suivre d'un
index pointé vers un vague bonheur ou... désespoir.
Vous allez me dire que je juge ne méritant pas une lecture - même
rapide - 99% de ce qui se vend de nos jours dans les librairies - y
compris l'À gauche mentionnée ci-dessus - et je vais vous
donner raison. - Mon intransigeance n'a pas de frontière.
Alors :
À tous ceux et celles qui tiennent à me proposer quelque chose «à lire
absolument», s.v.p., veuillez vous abstenir.
Ou plutôt - mais alors là, je suis preneur :
Vous voulez m'en parler ? Me dire ce qui vous a retenu votre
attention, m'expliquer comment vous lisez, où, quand, pourquoi, et ce
qui vous pousse à lire ? Alors là, je suis preneur.
On apprend beaucoup en écoutant les autres, pas en tenant de les
imiter.
Et tant qu'à y être, je dis merde également à Boileau qui disait : «Ce
que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire
arrivent aisément».
Suffit d'essayer d'écrire pour
s'en rendre compte.
paul
***
Les juifs, Céline et Maritain
Il me paraît que la critique, en
général, a quelque peu déraisonné en parlant de Bagatelles pour un
massacre. Qu'elle ait pu se méprendre, c'est ce qui m'étonne. Car
enfin Céline jouait gros. Il jouait même le plus gros possible ; comme
il fait toujours. Il n'y allait pas par quatre chemins. Il faisait de
son mieux pour avertir que tout cela n'était pas plus sérieux que la
chevauchée de don Quichotte en plein ciel.
Vous vous souvenez du raffut que firent ses deux premiers livres. La
presse était éberluée et ne savait plus quel ton prendre. Certains
s'indignaient; d'autres s'extasiaient ; on criait au génie, au
scandale. Les livres étaient portés aux nues ou jetés à la poubelle.
On les voyait partout. Je me souviens d'avoir vu Mort à crédit
en place d'honneur sur les plus grandes et les plus humbles devantures
; même de petits papetiers de province qui, d'ordinaire, ne vendaient
que des journaux, l'exposaient. On se cognait à lui. On ne pouvait pas
ne pas le voir. Ceci nous le savons tous, et Céline le premier.
Alors quand Céline vient parler d'une sorte de conspiration de
silence, d'une coalition pour empêcher la vente de ses livres, il est
bien évident qu'il veut rire. Et, quand il fait le juif responsable de
sa mévente, il va de soi que c'est une plaisanterie. Et si ce n'était
pas une plaisanterie alors il serait, lui Céline, complètement maboul.
De même lorsqu'il fait rentrer parmi les juifs de son massacre,
pêle-mêle Cézanne, Picasso, Maupassant, Racine, Stendhal et Zola.
Qu'est-ce qu'il vous faut de plus ? Comment marquer mieux que l'on
rigole? Tout comme lorsqu'il donne pour une «déclaration du grand
rabbin» une statistique à la noix ; ou quand il s'amuse à jouer
au martyr, au plagié, etc. Il déclare fort éloquemment qu'il a les
subtilités, les «bébés compliqués Goncourt», les «Prout-Proust»,
les «M. Paul Des Cimetières Valéry» en horreur ; et le
prouve. Il fait de son mieux pour qu'on ne le prenne pas au sérieux.
Dès lors, si vous vous indignez, c'est vous qui vous qui vous mettez
dans votre tort : celui, si fréquent chez les critiques, de ne pas
prendre les livres pour ce qu'ils sont.
Céline excelle dans l'invective. Il l'accroche à n'importe quoi. La
Juiverie n'est ici qu'un prétexte. Un prétexte qu'il a choisi le plus
épais possible, le plus trivial, le plus reconnu, celui qui se moque
le plus volontiers des nuances, qui permet les jugements les plus
sommaires, les exagérations les plus énormes, le moindre souci de
l'équité, le plus intempérant laisser-aller de la plume. Et Céline
n'est jamais meilleur que lorsqu'il est le moins mesuré. C'est un
créateur. Il parle des juifs, dans Bagatelles, tout comme il
parlait, dans Mort à crédit, des asticots que sa force
évocatrice venait de créer.
Par l'effet des ondes intensives, par nos «inductions»
maléfiques, par l'agencement infernal des mille réseaux en laiton nous
avions corrompu la terre!... provoqué le Génie des larves !... en
pleine nature innocente!... Nous venions là de faire naîrc, à
Blême-le-Petit, une race tout à fait spéciale d'asticots entièrement
vicieux, effroyablement corrosifs, qui s'attaquaient à toutes les
semences, à n'importe quelle plante ou racine !... aux arbres même !
aux récoltes ! aux chaumières ! A la structure des sillons! À tous les
produits laitiers !... n'épargnaient absolument rien !... Corrompant,
suçant, dissolvant... Croûtant même le soc des charrues !...
Résorbant, digérant la pierre, le silex, aussi bien que le haricot !
André
Gide
(Nouvelle Revue française, avril 1938)
Dédicace
Cette
édition du Castor est dédié
à :
Jackson Pollock (1912-1956)
Number 21 (1949)
Mot de la fin
"E
pur si muove !"
Portrait de Galilée
par Giusto Sustermans
(1636)
Cette remarque («Et pourtant
elle tourne») est attribuée, selon la légende, à l'astronome
italien Galileo Galilei (1564-1642). Elle aurait été prononcée en
1633 après que l'Inquisition l'ait forcé à abjurer sa théorie selon
laquelle la Terre tournait autour du Soleil, doctrine alors
considérée comme hérétique par l'Église. Bien que cette anecdote
soit célèbre, elle est considérée comme apocryphe, car elle a
commencé à circuler beaucoup plus tard que la fin de son procès ;
elle aurait été trop risquée pour le savant, qui fut assigné à
résidence pour le reste de sa vie.
Le
Castor™, entièrement subventionné par les Éditions Vatfair-Fair
de St-Romuald d'Etchemin, ne perçoit aucun paiement, ni faveurs,
ni considérations spéciales de la part des établissements ci-dessous
mentionnés.
Toujours
se renseigner
(heures d'ouverture, etc.)
avant de se rendre sur place
Burgundy Lion
2496 ouest, rue Notre-Dame
Montréal, Québec
(https://www.burgundylion.com/fr/bienvenue
Le troisième vendredi du mois à 19h00 De septembre à juin (sauf décembre).
***
Et sur rendez-vous
seulement :
Vatfair, Planter, Hencourt
Avocats
Tour Marshalluk - Quartier
Universitaire - Napierville
Téléphone : 88-06 - Sonner deux
coups.
Maxel, Smart et Assistés
Internet,
réseaux de télécommunication
Tour Marshalluk - Quartier
Universitaire - Napierville
Téléphone :
aucun
Notes et autres avis :
Fondé en 1900 par le Grand Marshall, le CASTOR DE NAPIERVILLE fut, à l'origine, un hebdomadaire et vespéral organe créé pour la défense des intérêts de l'Université de Napierville et de son quartier. - Il est , depuis le 30 septembre 2002, publié sous le présent électronique format afin de tenir la fine et intelligente masse de ses internautes lecteurs au courant des dernières nouvelles concernant cette communauté d'esprit et de fait qu'est devenu au fil des années le site de l'UdeNap, le seul, unique et officiel site de l'Université de Napierville.
De cet hebdomadaire publié sur les électroniques presses de la Vatfair-Fair Broadcasting Corporation grâce à une subvention du Ministère des Arts et de la Culture du Caraguay, il est tiré, le premier lundi de chaque mois, sept exemplaires numérotés de I à VII, sur papier alfa cellunaf et sur offset ivoire des papeteries de la Gazette de Saint-Romuald-d'Etchemin et trois exemplaires, numéroté de 1 à 3, sur offset de luxe des papeteries Bontemps constituant l'édition originale, plus trois exemplaires de luxe (quadrichromes) réservés au Professeur Marshall, à Madame France DesRoches et à Madame Jean-Claude Briallis, les deux du Mensuel Varois Illustré.
Nous rappelons à notre aimable clientèle que :
1 - L'édition
régulière du Castor™
paraît habituellement au début de chaque mois.
2 - L'édition
corrigée du Castor™,
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3 - De
mini-éditions peuvent paraître
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