Services des Archives - Fiches biographiques

Catherine Pozzi


 

Samuel Jean Pozzi eut un fils, Jean et une fille, Catherine née en 1882 qui épousa, à vingt-cinq ans, Édouard Bourdet qui allait devenir un des auteurs les plus applaudis des Boulevards. Le mariage ne fut pas très heureux (le couple allait divorcer en 1920) non sans avoir, en 1909, donné naissance à un fils, Claude.

Vers 1910, Catherine apprit qu'elle avait contracté la tuberculose et, croyant son temps compté, elle se lança dans l'étude de l’histoire de la philosophie et des religions, les mathématiques et les sciences, obtenant son baccalauréat en 1918, à l'âge de trente-six ans.

En 1920, elle rencontre Paul Valéry et pendant presque huit ans, les deux auront une liaison tumultueuse. Quand ils se sépareront, Caterine fut non seulement dévastée mais elle venait de perdre en même temps son lien avec le Paris des Salons, où elle s'était liée d'amitié avec Anna de Noailles, Colette, Henri de Régnier... et avec le Paris de la politique et du journalisme.

Entourée de quelques amis qui lui étaient restés fidèles, elle déclin, rongée par la morphine et le laudanum, pour mourir en 1934 laissant derrière elle une nouvelle autobiographique anonyme, Agnès (NRF, 1927 ), six Poèmes (Ave, Vale, Scopolamine, Nova, Maya, et Nyx, puis  Mesures, 1935 ), un essai philosophique resté inachevé, (Peau d'Âme, Corrêa,1935 ) et un journal (1913 à 1934).

Lawrence Joseph lui a consacré une biographie, Catherine Pozzi : une robe couleur du temps (Éditions de la Différence, 1988).

"Il y a tant de raisons d’écrire, outre celle de publier, disait-elle à Jean Paulhan (qui la décrit comme étant "une grande jeune femme, gracieuse et laide"). Par exemple exalter la conscience, l’attention ; tracer un chemin ; son chemin ; détruire ; croître. Et tout se ramène à une certaine forme de vie, qui est l’œuvre par excellence, et dont, peut-être, la chose écrite se détacherait plus naturellement et moins perceptiblement s’il était admis qu’en effet la vie soit l’œuvre. Cette opinion est d’ailleurs démodée, tout athénienne qu’elle soit. "

Je ne sais pas pourquoi je meurs et noie

Avant d'entrer à l'éternel séjour.

Je ne sais pas de qui je suis la proie.

Je ne sais pas de qui je suis l'amour.

(Nyx)


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2021-04-30