Éric «Jericho» Lortie est né à
Jonquière, dans la Province de Québec, en 1963.
Jeune, il s'est intéressé à la chasse, la pêche et la
dissection de petits animaux.
Élevé, comme il le dit lui-même, au son des
armes à feu, des carabines, fusils et rifles, l'épaule souvent
meurtrie par la crosse, il s'est dirigé dès son plus jeune âge du
côté explosif de la littérature, de cette littérature, se plaît-il à
dire, qui redevient cri de l'âme parce qu'elle est dépouillée de ces
poncifs.
Devenu ingénieur dans le domaine de la dynamite, de
la nitroglycérine, du plastic et du T. N. T. (trinitrotoluène), il a
fait, en 1983, une entrée bruyante dans le domaine de la poésie avec ses
sonnets aux rimes entrechoquées et ses haïkus sans rimes mais avec
onomatopées.
Ses derniers recueils (tous inédits) se dirigent peu
à peu vers l'expression ultime qui consistera à pulvériser les formes,
faire éclater l'expression et, dans un souffle final, mettre en marche la
déflagration interne de son soi.
S'étant intéressé depuis quelques années au Dieu du
tonnerre qui traverse la poésie épique norvégienne et à la brièveté des
expressions monosyllabiques atikamékètes, il
compose présentement une saga où le lecteur, inspiré par les pages blanches de
son recueil, fera émerger sa propre pensée poétique. - Le dernier vers - le
dernier pied, dit-il - sera, bien entendu, posthume.
Monsieur Éric Lortie a été le récipiendaire d'un
doctorat honorifique de l'Université de Napierville le premier janvier 2002.