Rien de plus sensationnelles que les
légendes entourant la vie de ce saint qui, depuis les années
cinquante (1950), a été relégué par notre mère l'Église au
rang de ceux qui n'auraient peut-être pas existé.
Les Orientaux l'appellent le grand
martyr ; les insulaires britanniques en ont fait leur saint patron
et son culte est toujours resté vivace en Grèce et en
Russie.
Les croisades contribuèrent à le
diffuser en Occident (Georges est un des saints patrons de Gênes,
de Venise et de Barcelone, puis celui de l'ordre Teutonique) où il
demeure, dans toute la chrétienté, le patron des chevaliers.
Il serait né vers 280 en Cappadoce (*),
fils de Gérontius, originaire d'Arménie et adorateur d'idoles, de
même que de Polychronia, chrétienne, qui l'aurait instruit, à
l'insu de son mari, dans les vérités de la religion catholique.
Baptisé plutôt jeune, il aurait débuté,
dès son adolescence, sa carrière de saint en brisant des statues
dans divers temples, tuant quelques prêtres païens et distribuant
aux pauvres le fruit de ses rapines puis, adulte, officier dans
l'armée romaine, il aurait étendu ses activités dans toute la Méditerranée.
C'est ainsi - toujours selon la légende
- qu'on le retrouve un jour en Libye, aux portes de la ville de Silène
s'entretenant avec des paysans qui lui racontent qu'un effroyable
dragon vivant tout près de là exigeait depuis des années le
sacrifice de deux brebis par jour mais que, depuis quelque temps,
les brebis ne lui suffisaient plus, et qu'il avait demandé la
veille qu'on lui offre une créature humaine. Le sort ayant désigné
pour ce sacrifice la fille unique du roi local, Georges, monté sur
son cheval, s'en alla voir la bête et la blessa au point où il put
la ramener devant le roi exigeant contre sa mise à mort que ses
sujets se convertissent au christianisme.
Il serait mort, martyr, à Lydda,
l'actuel Lod (Israël) sous les ordres de l'empereur Dioclétien.
Livré à de nombreux supplices (il fut brûlé, ébouillanté, broyé
sous une roue, abandonné sur un lit de chaux vive ; on l'aurait
enfermé dans une armure chauffée à blanc, lui aurait fait avaler
du poison, etc.), il survit miraculeusement à chacun d'eux jusqu'à
sa décapitation..
Attributs : Bannière blanche à
croix rouge. Dragon. Lance brisée.
Fête le 23 avril.
Georges se dit Georgius en latin,
Giorgio en italien, Jorge en espagnol, Georg en allemand, George en
anglais, Youri en russe et Youra en ukrainien.
Son féminin est Georgina, Georgette
ou Georgia.