Commis de bureau né à
Paris le 12 avril 1869 et mort à Versailles le 25 février 1922.
Son père est chauffeur dans une fonderie et sa mère
est couturière.
C'est un enfant gâté, éduqué chez les frères mais
qui n'a pas les moyens de poursuivre des études.
Employé dans une étude d'architectes, il marie sa
cousine Marie-Catherine Rémy de qui il aura quatre enfants.
À partir de 1900 sans doute entraîné par
une bande de malhonnêtes (voir Prière d'une maman du Soldat Lebrun, troisième
strophe), il est mêlé à divers petits larcins puis, en 1914, il est condamné à
quatre années de prison pour avoir, semble-t-il, escroqué quelque 10 000 francs
à une certaine Dame Izoret qu'il aurait rencontrée par l'intermédiaire d'une
annonce matrimoniale passée dans un journal dont
le nom, aujourd'hui, est sans importance. - Ces quatre ans, il ne les fait pas
puisqu'il disparaît...
La même année, il loue une villa à Vernouillet où les
personnes suivantes auraient disparu :
- Jeanne Cruchet, une veuve de 39 ans et son fils
André 17 ans
- Thérèse Labord-Line, une autre veuve, âgée de 46
ans
- Désirée Guillin, 52 ans
L'année suivante, il loue une autre villa, à Gambais,
où auraient disparu (entre 1915 et 1919) d'autres personnes :
- Mme Héon, une veuve de 55 ans.
- Anna Collomb, une autre veuve, 44 ans.
- Andrée Babellay, 19 ans.
- Célestine Buisson, veuve, 44 ans
- Louise Jaume, divorcée, 35 ans.
- Anne-Marie Pascal, divorcée, 36 ans.
- Marie-Thérèse Marchadier, célibataire, 36 ans
Arrêté le 12 avril 1919, on retrouve dans sa villa une
cuisinière dont les tuyaux ont beaucoup servi.

Cuisinière de Landru
L'instruction de Landru durera deux ans.
- Assiste à son procès Colette, Henri Béraud et même Mistinguett
Assisté par Maître Moro-Giafferi, Landru
est néanmoins reconnu coupable de meurtres et condamné à mort le 30 novembre
1921.
Le 23 février 1922, son recours en grâce est refusé et il est guillotiné le 25.
Ses paroles :
« Montrez-moi les cadavres.»
«Ce dont je vous suis le plus
reconnaissant, Maître, c'est d'avoir cru jusqu'à la fin à mon innocence...»
«On n'empoisonne pas avec un livre, monsieur le juge.»
«Vous avez raison maître, je vais tout
vous dire. J'ai pris dix femmes et je les ai brûlées avec une allumette-bougie.»
Le personnage de Landru a inspiré des
cinéastes tels que Charlie Chaplin (Monsieur Verdoux, 1948) et Claude Chabrol
(Landru, 1963) et des chansonniers : Charles Trenet et Renaud.
Voir également photos de :
Landru au moment de son arrestation
Landru écroué au poste de police
Landru à son procès,
don de Monsieur G. Guilleminault de Larochelle.